dimanche 30 mars 2025
mercredi 26 mars 2025
Historique
...mot facultatif :éponge
On le sait très peu mais dans le cadre bilatéral des relations diplomatiques est ouest, les dirigeants de l'URSS et des Etats-Unis disposaient aussi d'un téléphone orange.
Ils remisaient le rouge lorsque le temps était à la décrispation, voire la normalisation, ou même la détente, au point que chaque dirigeant était autorisé à répondre ou à appeler son homologue en peignoir éponge.
samedi 22 mars 2025
Alpharime
Alpharime : une rime constante (-age) au fil du « poème », la rime est précédée de l’alphabet dans l’ordre (age, bage, cage, dage, …) et ... un gros quart d’heure devant soi.
A L'ABORDAGE !
C’est parti pour le grand défrichage
Il va falloir s’y cogner sans ambages
Ecarter les barreaux de la cage
Sans sous-estimer le caviardage
En plus, c’est bien, il n’y a pas
de péage
Avec un peu de chance il y aura du
chauffage
On a au moins ça comme gage
C’est mieux que d’ouvrir son
sarcophage
C’est pas encore l’heure du pliage
Car je dois jauger le verjage
Et c’est pas fourni dans le package
Va donc falloir jouer serré
question rafistolage
Pas impossible que je passe pour
un mage
Quitte à friser le surmenage
Je veux surtout éviter la prise d’otage*
Et terminer au plus vite cette page
Je pense avoir réussi le débloquage
A force de patience mais pas de rage
Je sens que je vais inviter au
vernissage
Pour se remettre, et y aura pas que
des laitages
On connaît bien les rouages
On n’est pas des sauvages
On va pas s’enliser dans le wagage**
Et voila que se profile la fin du
malaxage
Est-ce que ce fut un beau voyage ?
Bon d’accord, ça sent le dégazage !
* pas de mot
terminé par -oage
** Limon de rivière servant d'engrais.
Merci :
mardi 18 mars 2025
La hauteur du persil
Sans hauteur, sans persil
Toutankhamon restait des heures
Au bord du Nil
à écouter Erlin le chanteur
qui déroulait son fil.
C’était un ancien cascadeur
privé de nombril,
pas vraiment un amateur,
et de tous, le plus agile.
Il était sans peur
devant tous les périls...
Il est temps vu la stupeur
De terminer ce texte puéril.
Quelques mots (des rimes en « il/eur »)
nous avaient
été proposés…
vendredi 14 mars 2025
14 façons...d'écrire
Je poursuis ce petit jeu récréatif, entamé ici même le 6 février dernier.
ECRIRE
1.pour ses amis 8.par jeu
2. sur un bout de table 9.pour ne pas oublier
3. sous pseudonyme 10.en suivant une contrainte
4. dans le train 11.dans un carnet
5. sans idée préconçue 12.dès que possible
6. pour soi 13.dans la marge
7. derrière une enveloppe 14.à l'encre
lundi 10 mars 2025
Détail
jeudi 6 mars 2025
Mauvais rêve ?
Victime de crises de somnambulisme régulièrement, Lucien Verne, 71 ans, a été retrouvé en boule à l’intérieur d’une des machines de la laverie automatique « Le Tour du Linge en 80 minutes » rue Sarcany.
La machine était à l’arrêt et n’avait pas fonctionné, le
hublot étant juste poussé, Lucien pouvait fort heureusement respirer.
C’est un certain Paul Person, client de retour à la laverie
car il avait perdu une chaussette, qui a pu alerter les secours qui ont
désincarcéré rapidement Lucien dont on ignore à ce jour s’il est vraiment
retraité de la marine marchande comme la rumeur a couru et quel livre il était
en train de lire au moment des faits. Il est à ce jour en observation au CHU,
sain et sauf.
L’établissement n’étant pas doté de caméra de surveillance, rien de plus n’a pu être établi.
La chaussette n’a pas été retrouvée.
dimanche 2 mars 2025
Le carnet
La première phrase était imposée...
Il
n’avait jamais cru aux légendes jusqu’à ce qu’il tombe sur ce carnet en plein
milieu de nulle part.
Horacio Oliveira venait de reconnaître son propre carnet posé sur un des bancs du parc de Palermo, endroit qu’il traversait pour la première fois.
Il ignorait qu’il l’avait égaré. La découverte étrange ne le troubla pas.
Lorsqu’il
s’en saisit, il constata que le carnet, pourtant refermé vierge de toute trace
après sa dernière manipulation, était abondamment complété de textes et de
fragments rédigés et prêts à être assemblés, de notes détaillées illustrées de
quelques schémas fléchés simples.
Horacio Oliveira ne tressaillit nullement en reconnaissant son écriture.
Il resta d’un calme imperturbable en feuilletant ce qui était la trame détaillée de la nouvelle dont il avait reçu commande il y a maintenant quinze jours. Le plus gros du travail en semblait achevé. Il lisait et relisait attentivement certains passages du carnet. Littéralement, il les découvrait.
Horacio avait pris place sur le banc.
Il se revoyait un peu plus tôt dans la journée. Il était sur son lieu de travail, lancé pour son projet dans des recherches qu’il ne savait pas encore infructueuses. Il les avait menées assez tard, dans des salles devenues désertes, tel un voyageur égaré dans les blancs ou dans les marges, insensible au moindre changement dans l’air silencieux de Babel.
Il n’était pas exactement perdu, il
avait glissé, il s’était peut-être absenté de lui-même, lui qui aimait entendre
le silence et, plus que tout, l’écouter.
L’ambiance
était étrange.
Avait-il
imaginé qu’en tendant bien l’oreille, il pourrait déceler dans ce frottement de
l’air quelques mots assourdis, langage inconnu, forme de magie, conversation
incertaine tentant une sortie de la verticalité serrée des pages ?
Mais
la forte improbabilité de cette situation l’aurait quelque peu ébranlé, au
point qu’il aurait fini immanquablement par se dire qu’il avait mal saisi ou
bien encore, en une hypothèse hallucinatoire nullement irréaliste, qu’il
n’avait pas pu entendre cela ailleurs que dans son propre rêve.
Et c’est très certainement le moment qu’il aurait choisi pour changer d’histoire.
Horacio Oliveira se leva et empocha son carnet.
Il
reprit son chemin.
Il
n’avait jamais cru aux légendes et un très léger sourire illuminait ses yeux.