mercredi 27 décembre 2023
samedi 23 décembre 2023
mardi 19 décembre 2023
A VOIR
En novembre, notre atelier d'écriture a proposé le thème du corps.
Aujourd'hui, contrainte 2 Et si l’on faisait parler une partie de notre corps ?On s’occupe chacun d’un côté, gauche, droite,
Mais on sait partager, on connaît les regards obliques,
Nous coopérons en permanence, ça nous donne un peu de profondeur
Tout ça derrière les lunettes du patron
Jean-Michel, plutôt bon gars, qui devrait juste les nettoyer plus souvent …
(Si tu nous écoutes !)
Nous sommes gris bleu, nous sommes donc aidés par une paire de lunettes de vue, parfois de soleil.
Nous aimons voir à quoi ressemble le monde, les gens, les choses.
Nous apprécions les paysages, la nature, les couleurs, les arcs en ciel.
Nous aimons observer les situations cocasses, étonnantes ou émouvantes.
Après tout cela, nous aimons aussi nous refermer, pour penser ou pour dormir.
Nous redoutons une trop grande luminosité, nous avons alors tendance à nous plisser, et puis dans certaines salles ou endroits un peu trop chauffés, il arrive que nous nous desséchions et pleurions un peu. Irrités mais pas peinés.
Nous rêvons aussi.
Ce qui serait bien, ce serait de pouvoir observer la beauté intérieure des personnes et des choses.
On raconterait tout ça aux mains du patron, avec qui on aime bien bosser, il se mettrait peut-être à l’écrire ?
L’œil, la main, c’est pratique d’être coordonné dans beaucoup de situations, de domaines, et aussi pour gagner aux fléchettes !
vendredi 15 décembre 2023
PRETER LE FLANC ?
Contrainte 1 Et si l’on prêtait son corps ?
Mais seulement si tu promets
De me le restituer
Dans l’état où tu l’as trouvé
J’ai appris à y habiter
A l’entretenir au fil des années
J’en connais traits et tracés
Et je veux m’y retrouver
Tu verras j’ai toute ma tête
Côté cerveau, peut-être
Ça turbine un peu trop
Et t’inquiète pas pour les cheveux
Les amis du vent, ça fait ce que ça veut
Je te prête mes yeux pour regarder
Mais les lunettes il te faudra chausser
Tu vivras de bons moments à observer
Regarder de tous tes yeux, regarder
Certes les deux sont pareilles
Mais il faudra souvent les tendre, les prêter
Là les portes te seront ouvertes
Pour mes proches, mes amis, les autres, et mes musiques écouter
Le tout sans trop de pertes
Méfie-toi je suis un peu courbé
Il te faudra de l’estomac
Si tu aimes le café comme moi
Avec mon cœur et mes poumons
Laisse-toi tenter pour marcher et pour pédaler
Tu pourras aller au bout
Même dans les flaques de boue
Je ne manque pas de souffle, je peux prêter
Je me sers des deux pour bricoler
Pour lire écrire caresser ça ira
NB : Pense à les laver
Mes deux jambes y sont ancrées
Certes pas pour la farandole
Mais j’ai un côté terrestre assumé
Va falloir t’en contenter
Je ne ferai ni mains ni pieds
Tu sais tu viens quand tu veux
Avec je fais ce que je peux
Je n’ai jamais pensé en changer
Je n’en ai pas d’autre à te proposer !
lundi 11 décembre 2023
Chuinter
Ton postiche pistache ricoche
Cache ta quiche qui tache tes ratiches
Ton fétiche fait tache, tu fauches le fantoche
Chauffe ta poche, potache !
Ta pochette achoppe, tu chopes la pétoche
Scotche ça, fastoche, ça s’effiloche
chapeau ta sacoche !
Tu t’fâches en flèche
T’affiches ta pioche potiche,
tu chipotes, tu pêches un pastiche,
la chape s’échappe, tu chipes l’écharpe
Profite, prophète !
jeudi 7 décembre 2023
Familial
Maman dessinait à la
peinture rouge des petites croix sur l’écorce des arbres.
Ma grand-mère se
demandait pourquoi.
Ma sœur comptait les
petites croix rouges.
Mon grand-père achetait
la peinture.
Papa remplaçait les
petites croix par des petits ronds sur l’écorce des arbres.
Ma grand-mère se
demandait pourquoi.
Ma sœur comptait les
petits ronds.
Papa nettoyait les
taches sur son pantalon.
Mon frère comptait les
arbres.
Mon grand-père rachetait
de la peinture.
Ma sœur ne comprenait
plus rien.
Ma nièce vérifiait que
Papa ne s’était pas trompé d’arbres.
Mon grand-père avait
acheté de la peinture bleue.
Ma grand-mère n’en
croyait pas ses yeux.
Maman nettoyait son
pinceau à l’eau et se savonnait les mains.
Ma grand-mère allait quand
même échanger la peinture.
Papa remplaçait son
pantalon.
Papa traçait ses
petites croix.
Le chat continuait à se
faire les griffes sur les arbres.
Mon frère soufflait en
grommelant « quelle famille ! »
dimanche 3 décembre 2023
Organisation
L’improvisation c’est fini
Je mets tout par écrit
Terminés les oublis
Ça commençait à se voir
Comme un mauvais canular
Qui tournait au cauchemar
Toujours toujours procrastinant
Fin novembre Il était temps
Pour une résolution de nouvel an
Où j’avançais au radar
Au hasard Balthazar
Enquêtant en plein brouillard
Où ai-je posé ma veste
J’ai déjà fait la sieste ?
Je serais pas un peu à l’ouest ?
Je peste mais pour être honnête
Comme je n’ai plus toute ma tête
J’ai installé un système de pince-bêtes
Pour simplifier mon incessante quête
J’ai retrouvé plein de trucs au salon
Je marque tout, même si c’est coton
C’est infaillible, c’est du béton
Faut juste que je me rappelle où est le crayon