Maman dessinait à la
peinture rouge des petites croix sur l’écorce des arbres.
Ma grand-mère se
demandait pourquoi.
Ma sœur comptait les
petites croix rouges.
Mon grand-père achetait
la peinture.
Papa remplaçait les
petites croix par des petits ronds sur l’écorce des arbres.
Ma grand-mère se
demandait pourquoi.
Ma sœur comptait les
petits ronds.
Papa nettoyait les
taches sur son pantalon.
Mon frère comptait les
arbres.
Mon grand-père rachetait
de la peinture.
Ma sœur ne comprenait
plus rien.
Ma nièce vérifiait que
Papa ne s’était pas trompé d’arbres.
Mon grand-père avait
acheté de la peinture bleue.
Ma grand-mère n’en
croyait pas ses yeux.
Maman nettoyait son
pinceau à l’eau et se savonnait les mains.
Ma grand-mère allait quand
même échanger la peinture.
Papa remplaçait son
pantalon.
Papa traçait ses
petites croix.
Le chat continuait à se
faire les griffes sur les arbres.
Mon frère soufflait en
grommelant « quelle famille ! »
A croire que dans cette famille, ils ne peuvent pas se voir en peinture !
RépondreSupprimerA bientôt, Jean-Michel
Ils étaient dans le bâtiment pourtant.
SupprimerA bientôt
Jean-Michel
Le début fait presque peur et la suite nous plonge dans l'étrange quotidien
RépondreSupprimerde cette famille "atypique". De la peinture, des croix, des ronds, des arbres, et la
vie familiale prend un autre sens, même si personne ne comprend rien ; l'essentiel étant de trouver le rythme et de ne pas se tromper !
Je soupçonne juste qu'ils en tiennent une bonne couche.
SupprimerA bientôt
Jean-Michel
Comme des rites où chacun a son rôle sans se poser de questions.
RépondreSupprimerJ'ai aimé le rythme de lecture....enfin, de ton écriture.
Ce fut exactement mon entrée, cette phrase était proposée comme début de texte. Je me suis laissé emmener, absurde décalé, etc...
SupprimerA bientôt
Jean-Michel