vendredi 10 février 2023

NOUVELLES

Le 13 décembre dernier, en publiant le texte AVANT PENDANT APRÈS, j'ai évoqué l'atelier d'écriture que j'ai rejoint au mois de septembre 2022 et qui fonctionne une fois par mois pendant trois heures. 

Un atelier "en vrai" avec des vrais morceaux de gens dedans (incomparable), du papier, des stylos ou des crayons, des consignes et des thèmes, et du partage. Bon, un régal. 

Les deux prochains ateliers traiteront de la nouvelle, nous allons voir comment en écrire et je suis assez impatient d'aller croiser sur des terres qui à priori ne sont pas ma prédilection, au contraire de la brièveté, de la concision, en bref, de l'ultra court. 

Ces jours-ci, dans la perspective de l'atelier du 11 février, nous avions des "devoirs". Nous devions choisir une nouvelle et en dégager l'architecture.

Je me suis demandé ce que j'allais choisir. 
Je me suis vite réuni et, quelques instants de réflexion plus tard, je me suis dit que j'allais sélectionner une nouvelle que je connaissais plutôt qu'une nouvelle inédite. 
- D'accord, me suis-je auto-répondu. 

Cela me paraissait de nature à faciliter la tâche.
J'ai donc pensé à des nouvelles que j'apprécie et que je suis capable de citer spontanément, car marquantes, essentielles, inoubliables.
 
Quatre se sont détachées, il y aurait pu en avoir d'autres, bien sûr. Non pas à leur place, mais en plus, dans la sélection !
 
Ce fut l'occasion de les relire attentivement, plaisir supplémentaire. 
 
Leurs titres : 
Continuité des parcs, Un aller simple pour Roubaix, La modestie, Transplantation.

Voici -dans l'ordre- les recueils d'où elles sont tirées. Vous trouverez facilement sur la toile des informations sur chacune d'elles. 
 
Celle de Cortazar à mes yeux est un chef d’œuvre. 
Cette très courte nouvelle raconte l'histoire d'un homme d'affaire qui est en train de lire un roman. Confortablement assis dans un fauteuil de velours vert, avec une vue sur un parc planté de chênes, il est absorbé par l’univers de la fiction, victime consentante d’une jouissive « illusion romanesque »...
 
Celle de Lucien Suel est un trésor d'épure aux forts parfums d'enfance. Située fin du XIXe siècle, elle donne la parole au jeune Albert Decouvelaere dont la famille quitte la campagne flamande pour s’embaucher dans les filatures naissantes..
 
Celle de Vila-Matas conte les mémoires d'un voleur de phrases d'autobus, ce qui donne le ton de l'approche surréaliste et décalée de l'auteur, qui semble discuter, flâner, mais en sachant que les dernières lignes sont magnifiques d'émotion et de profondeur.

 
Mon choix s'est finalement porté sur la nouvelle de Russell Banks. 
Un homme, Howard, va rencontrer après une transplantation cardiaque la veuve du donneur qui a une requête à lui formuler. 
Magnifiquement raconté, avec là encore un sommet d'émotion au bout.
 
Nul doute que je vous en dirai un peu plus juste après les ateliers !  
 
Mais que cela ne vous empêche pas de me dire ce que vous choisiriez si vous étiez dans cette situation !

4 commentaires:

  1. Bon voyage au pays de la nouvelle.
    Un seul que je connais bien, Cortazar, mais pas ce livre-ci.
    Je note donc. VIla Matas, je note aussi. ainsi que Russel Banks.
    En ce qui concerne les choix de nouvelles, RAS, ma mémoire n'est pas au rendez-vous des titres ou des auteurs ;)

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    1. Beaucoup de recueils de nouvelles, souvent intrigantes et à la lisière du fantastique chez Cortazar. Un régal.
      A bientôt
      Jean-Michel

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  2. Ce sera une expérience, pas facile, mais intéressante. Je ne connais pas Lucien Suel, une honte sans doute, et j'aurais sans doute choisi Vila Matas, mais qui sait?
    Ça s'est bien passé ?

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    1. Une session c'est un peu court.
      On avait un thème commun, à chacun d'écrire selon ses choix. C'est donc en cours, j'espère terminer d'ici deux ou trois jours.
      On n'a pu échanger sur nos choix respectifs, je vais publier la nouvelle de Banks !
      A bientôt Colo
      Jean-Michel

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