mercredi 7 septembre 2022

I AM I AM I AM

Une deuxième chronique lecture, oui, il était urgent de tenir ses promesses et avec le temps qui passe, il me semble que je ne pourrai éviter une liste copieuse, bien fournie, de mes lectures de 2022. 

Peut-être organiserai-je une publication en plusieurs fois ! 
Nous verrons, je vais y réfléchir. 
 
J'ai choisi parmi les plus récentes, ceci, courant août : 

I am, I am, I am - Maggie O'Farrell - Babelio  

 

De cette autrice irlandaise, j’ai beaucoup aimé « Assez de bleu dans le ciel » lu il y a quelques années.

Ici, ce roman est composé de 17 courts récits, qui ont des liens entre eux, ce sont des évènements autobiographiques pour la plus grande part. 

17 pour 17 moments de sa vie, difficiles expériences avec la mort et les organes du corps humain qui ont été exposés et par qui Maggie O'Farrel a frôlé la mort (le cou, les poumons, le cerveau, etc.) de façon plus ou moins aigüe. Car, il faut préciser que ces expériences sont plus ou moins graves ou sérieuses quant à la proximité avec la mort. 

De plus les chapitres, tous datés d'une année,  ne sont pas ordonnés chronologiquement, ce qui me semble un excellent choix. 

Maggie O'Farrell parvient à raconter sa vie, à différents âges donc, à travers des expériences surprenantes, extrêmes, parfois sombres et douloureuses. 

Je ne donnerai que peu de détails volontairement pour ne rien gâcher du plaisir de la découverte. Sachez cependant que le titre "I am I am I am" est un vers de la poétesse Sylvia Plath tiré de la La Cloche de détresse (The Bell Jar).

Il y a chez la narratrice une hypersensibilité, des émotions à fleur de peau, certains chapitres sont très forts : « Ventre » daté de 2003 sur une grossesse est extrêmement émouvant.  Un autre chapitre sur une noyade évitée de peu est magnifiquement écrit.

J’ai lu assez vite, mais en trois temps, en trois jours d'affilée, la structure le permet pour espacer et éviter l’accumulation d’éléments dramatiques.

C’est une fort belle lecture qui grandit en vous. Outre que l'on y apprend certaines choses, j’ai apprécié que toutes ces épreuves ne soient pas instrumentalisées au service d’un message sentencieux. 

Il y a surtout beaucoup d’espoir, et la vie, farouchement la vie,  comme fil indéfectible. L'essentiel, non ?

6 commentaires:

  1. Merci Jean-Michel, pour cette présentation d'un auteur que je ne connaissais pas. Le thème de ces récits semble intéressant, de même que l'absence de morale répétitive, ou de jugement hâtif.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci du passage Antoine.
      J'ai sans doute préféré avec le recul la trame romanesque de "Assez de bleu dans le ciel" mais ce titre est une belle expérience sans le moindre doute.
      Jean-Michel

      Supprimer
  2. Ah je ne la connais pas du tout moi non plus. Tu écris "accumulation dramatique", à lire à petites doses donc, oui, mais ce qui me fait le noter c'est "lecture qui grandit en vous". Que vaut un roman, un récit, un poème ou un film qui ne laisse aucune trace en nous?
    Merci señor K. Bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, Colo, sur un tel sujet compilé en 17 histoires, il est je pense préférable d'espacer - un peu - ses lectures. Les récits toutefois sont courts.
      Jean-Michel

      Supprimer
  3. Merci pour cette critique. Je note le titre et l'auteur ; peut-être que la mère Noëlle me l'apportera, qui sait ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Ghislaine, oui, la mère Noëlle, ça changera !
      Jean-Michel

      Supprimer