Quand on se penche -juste un peu, restons prudents - sur l’expression « écriture à quatre mains » une certaine perplexité ne manque pas de poindre, une fois que l’on a mis de côté et archivé ce qu’elle signifie, le fait que deux personnes ont travaillé ensemble pour écrire tout ce qui censément s’écrit. Travail d’équipe, parfois épique, n’en doutons pas.
Il n’empêche.Si on prend les quatre mains au pied de la lettre, ça ouvre des perspectives.
Pour écrire à quatre mains, on est donc deux, car on va exclure immédiatement certaines hypothèses : l’extraterrestre avec la créature à quatre mains, celle du mutant postnucléaire, celle du bonobo et enfin du demi-poulpe.
Écrire à quatre mains suppose que les deux équipiers, les complices, en une combinaison rare, sont ambidextres. Évidemment, et c’est une question de place, je suppose qu’il faut écrire sur de très grands cahiers ou des feuilles immenses. Ceci dit, même avec cette organisation, j’ai du mal à visualiser les positions.
En passant, notons que les adeptes de l’ordinateur qui pratiquent ainsi – et il y en a, n’en doutons pas - doivent être d’une souplesse extraordinaire même avec un clavier de bonne dimension. Éviter la dyslexie du « a », pas simple hein, avec quatre mains et vingt doigts au milieu…
Par contre, c’est une méthode parfaitement invisible, on n’en parle jamais, elle est tellement peu mise en avant que la nouvelle expression qui nous tendait les bras, « écrire à huit mains », n’a jamais vu le jour. Cela alimenterait sans doute trop les mêmes questions et soupçons que sur « écrire à quatre mains ».
On pourrait continuer longtemps.
L’insolubilité de la question nous pousse à sagement ne pas aller plus loin, vous ne saurez donc rien, mais vous pouvez peut-être l’imaginer, sur ce qui peut se passer avec les trois mousquetaires, les quatre cavaliers de l’apocalypse, les douze salopards, les six femmes d’Henry VIII et les trois lanciers du Bengale.
Et on peut aussi se demander comment font celles et ceux qui écrivent à quatre mains et donc se serrent les coudes pour arriver à la fin du texte... ;-) Je te laisse réfléchir. Bises alpines.
RépondreSupprimerBelle contribution au dossier. Ils attendent le coude grâce, sans doute.
SupprimerA bientôt,
Jean-Michel
J'espère que mon commentaire a passé. C'est un peu la jungle blogger!
RépondreSupprimerTu es la Jane du commentaire en milieu hostile ;-)
SupprimerQue de profondes pensées....oui, on est perplexes, l'expression prête à tant d’élucubrations, si justifiées.
RépondreSupprimerSi on écrit à la plume, 3 doigts suffisent, plus une paume pour le buvard. Ça ne fait toujours qu'une seule main par personne...insoluble comme tu dis.
De fines plumes s'y sont cassé les dents !
SupprimerA bientôt
Jean-Michel
Tout ce qui est fait à quatre mains me semble si compliqué qu'il me
RépondreSupprimerfaudra y penser quatre fois avant de...
Eh bien, je me suis mise en quatre pour réfléchir, je m'y suis aussi
prise à quatre fois. Heureusement, votre dernier paragraphe m'a ouvert l'esprit. Merci.
C'est tant mieux si la fin a éclairé.
SupprimerJe ne suis pas sûr par ailleurs que tous les pratiquants se risquent à monter ou descendre les escaliers quatre à quatre.
A bientôt
Jean-Michel