lundi 25 septembre 2023

DECOUVERTES

 


Il me semble bien en avoir déjà dit un mot ou deux ici, je participe chaque mois à un atelier d'écriture "en direct" avec des vrais morceaux de gens dedans. 

Depuis plus d'un an maintenant c'est l'occasion unique et irremplaçable d'écrire et de partager un moment assez humain avec des sentiments, des rires, des émotions, tout en touchant un peu à tout : nouvelle, contraintes,  slam, haïku, chanson....  

A l'occasion, je pense publier ici de temps à autre et plus régulièrement ce que j'y ai fait.

 

Et ce samedi 23 septembre, date de reprise pleine de bons moments,  j'ai découvert une forme "le triolet" (https://fr.wikipedia.org/wiki/Triolet_(po%C3%A9sie) ).

 J'ai également bien sué sur une contrainte "Boule de neige" qui consiste à écrire une phrase, par exemple de dix mots, dont le nombre de lettres dans l'ordre sera de 1 à 10. Et plus si affinités.  

J'ai fait parler un objet.

Enfin une fatrasie pour conclure la session nous a permis de travailler nos rimes alternées, en toute liberté bien sûr. 

Voici donc ce que j'ai tissé en ces quatre situations ! 


TRIOLET 

Pour éviter l'électrochoc

Prenez bien vos cliques et vos claques 

Ce n'est pas un conseil en toc

Pour éviter l’électrochoc

C'est simple c'est l’œuf à la coque 

Pas de micmac et pas d'arnaque

Pour éviter l’électrochoc

Prenez bien vos cliques et vos claques 


BOULE DE NEIGE 

A la fin, Anne parla, claire, précise, excusant Dominique simplement.


L'OBJET :

Allez, c'est reparti ! Tiens, c'est drôlement tôt aujourd'hui. Pas grave, je fais leur faire mon numéro habituel, leur afficher les chiffres du verdict.  
Tiens, tiens, lui je le reconnais, hier il a oublié. 
Et elle, la voilà, elle m'écraserait presque. Une fois, aïe, deux, trois, aïe... 
Mais que se passe-t-il ? 
...
Elle me soulève, m'ausculte, me traficote, puis me rhabille... 

Elle a changé les piles. 


FATRASIE 


Me vient l'idée de vous prendre au jeu 

Je ne vais pas faire semblant

Je ne sais certes pas s'ils sont frileux 

Il me faudra relire mon document

Et pour le retenir, à mon mouchoir, un noeud

Vous verrez ce sera mieux qu'un caïman 

Puisque vous le jugez hideux 

Bien sûr je n'ai pas retenu le merlan 

J'ai retenu une chose ou deux

De nos longues discussions sur le banc 

Alors déchirez le papier bleu 

D'ouvrir la boîte il est temps 

Ce présent me rend heureux

Je sais que vous aimez les toucans

 


6 commentaires:

  1. Bravo pour ta dextérité, Jean-Michel ! J'aime bien ton dernier exercice, drôle d'oiseau le toucan, mais sympathique !.

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    1. Merci Antoine. Oui, le toucan est sympa !
      A bientôt
      Jean-Michel

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  2. Il faut être tenace, mordu et attaché aux mots comme tu l'es pour arriver à suivre ces consignes....bonne mère !
    "L'objet" est plein d'humour, il me plaît.

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    1. Le pèse-personne a eu du poids, je vois ;-)

      Sinon, pour les contraintes et ce que tu dis, je ressors des archives un petit "impromptu" dont je ne retire pas un mot, et je crois avoir définitivement résumé l'affaire avec !

      "Le thème et la contrainte obligent, poussent dans des retranchements auxquels on ne peut se soustraire, et c’est là que l’improviste surgit, l’improvisé sorte de jazz est là pour peu qu’on le laisse s’installer, un fil presque imprévu pas imaginé qu’on tire, content, qui peut s’étirer ou casser, et c’est l’inattendu, turlututu fétu pointu, qu’on ne soupçonnait pas, l’as-tu vu, un angle ou un schéma, un rythme, une brèche où s’engouffrer, où aller, ce qui tombe sous la main passe par la tête, ça bricole, ça va à la pêche, et puis à un moment, savoir s’arrêter, fermeture éclair, garder des trous, ranger sa pelle, ne pas trop polir pour être honnête, couper court, impromptiser comme on respire vraiment et retenir son souffle, "

      Bises
      Jean-Michel

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  3. Ah, les triolets m'ont rendu la vie difficile au piano, en écriture je ne sais pas !
    L'objet a un monologue qui fait tilt.

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    1. - Je ne sais si Elsa avait des sœurs, maintenant que j'y pense ;-)
      - L'objet, ça m'est venu instantanément.
      A bientôt
      Jean-Michel

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