lundi 16 janvier 2023

LECTURES en 2022

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Commentaire

1.       L’appartement 816 -Olivier Bordaçarre

Polar 

160 p.

 

 

IdĂ©e intĂ©ressante, mais… on comprend tout rapidement, l’intĂ©rĂŞt s’Ă©tiole, cela finit par peser. Une nouvelle (plus concise) aurait sans doute fait l’affaire !

2.       Crime Song – Jake Arnott

Polar british

384 p.

 

x

Ambiance sixties, c’est assez rugueux, c’est rĂ©ussi.

3.       Erres – Laurent Margantin

Poésie

144 p.

x

 

Magnifiquement Ă©vocateur et suspendu. Chez TARMAC 

4.       Fake news - Doan Bui/Leslie PlĂ©e

BD

176 p.

 

x

Ludique, pĂ©dagogique, tour d’horizon sur les « infox ».

5.       Jugan – JĂ©rĂ´me Leroy

Roman noir

224 p.

 

 

D’anciens activistes des 70s se retrouvent…

6.       Contes et propos - Queneau

Nouvelles

279 p.

 

x

Relecture, toujours appréciable.

7.       Constellation -Adrien Bosc

Roman

198 p.

x

 

Evocation du crash de 1949 où périt Marcel Cerdan. Belle ambiance et les toutes dernières pages sont magnifiques.

8.       Crime Story– Jake Arnott

Polar british

414 p.

 

x

 Fin de la trilogie, un bel ensemble sans temps morts !

9.       Je me souviens -Perec

Recueil

147 p.

x

 

Un plaisir renouvelé au fil des ans.

10.   Les chasseurs de sable – Francis Ryck

Polar

192 p.

 

x

C’est noir. Mi policier, mi psychologique, critique de la sociĂ©tĂ© post 68. Une Ă©criture sèche, sans fioritures.

11.   El ultimo lector – David Toscana

Roman

214 p.

x

 

Très original, la littĂ©rature au coeur de la vie dans un petit village mexicain, le rĂ©alisme magique n’est pas loin !

12.   Le privĂ© – Michel Maisonneuve

« faux » polar

144 p.

 

 

Sans grand intérêt.

13.   RĂŞver debout – Lydie Salvayre

Roman Ă©pistolaire

208 p.

 

x

Adresse à Cervantes, un ensemble de quinze missives pimpantes. Un véritable hommage finalement. Quelques longueurs.

14.   L’entourloupe – Francis Ryck

Roman

256 p.

 

x

Plus drolatique que les prĂ©cĂ©dents, grinçant, le pĂ©riple d’une bande de bras cassĂ©s VRP Ă  la campagne.

15.   Ce qu’ici-bas nous sommes- Jean-Marie Blas de Robles

Roman

288 p.

x

 

J’aime beaucoup depuis l’Ile du Point Nemo…

Un régal.

Chez Zulma, ils le disent très bien !

16.   Effraction – Francis Ryck

Roman

 

 

x

Un hold-up, une prise d’otages mal engagĂ©e, et des rapports Ă©tonnants entre les personnages.

17.   La femme au carnet rouge – Antoine Laurain

Roman

236 p.

 

x

Une histoire de sac à main trouvé par un libraire qui va mener son enquête, chercher la femme. Léger, bien troussé, romantique. On passe un bon moment.

18.   PropriĂ©tĂ© privĂ©e -Julia Deck

Roman

176 p.

 

x

Un ton et un angle un peu dĂ©calĂ©s, une ironie lĂ©gère. On ne sait pas toujours Ă  quoi s’en tenir.

Les Caradec ont dĂ©mĂ©nagĂ©, nouveau quartier Ă©colo-responsable, mais il y a les voisins… Et plus…

Pas mal.

19.   Aux animaux la guerre - Nicolas Mathieu

Roman noir

360 p.

x

 

Forte dimension sociale, une usine qui ferme, un monde meurt ; des personnages cabossĂ©s, attachant et clinique, ça marche !

Mention Ă  Rita l’inspectrice du travail.

20.   Le chronomĂ©treur – Pär Thörn

Roman, chronique 91 p.

 

x

Une satire absurde Ă  l’humour noir et glaçant. Quand la rationalitĂ© lisse devient fĂ©roce. Travail, taylorisme, surveillance.

21.   Plasmas – CĂ©line Minard

Roman

160 p.

 

 

Très étrange livre, en plusieurs nouvelles que lie une thématique futuriste, quasi hermétique à différents moments. Déconcerté.

22.   Nellie Bly dans l’antre de la folie – Virginie Ollagnier Carole Maurel

BD

178 p.

 

x

Journaliste femme fin du XIXe siècle Ă  New York, une investigation qui met Ă  nu les malveillances d’un asile d’aliĂ©nĂ©s.

23.   Qatar des Morts – Laurent Margantin

Poésie

X

 

Evocation glacĂ©e du chantier et de l’affairisme (= corruption) sur la Coupe du Monde de foot. Magnifique.

24.   Un privĂ© Ă  Babylone -Richard Brautigan

Roman polar

228 p.

 

x

Un polar prĂ©texte, farfelu, humoristique et mĂŞme poĂ©tique …Un moment sympa avec les confidences de ce dĂ©tective loser sans secrĂ©taire, sans tĂ©lĂ©phone, sans bureau, sans voiture, sans client ... Brautigan, quoi !

25.   Le parfum des cendres- Marie Mangez

Roman

237 p.

 

 

Premier roman assez bancal. Rencontre entre un thanatopracteur (Sylvain) et une thésarde (Alice). Quelque chose ne tourne pas rond chez lui. Bon.

Convenus dans leurs interactions, souvent caricaturĂ©s. Quelques passages plus soutenus sur l’art de Sylvain, on Ă©vite Ă  propos une fin irrĂ©aliste. Maigre.

26.   Le dimanche des mères – Graham Swift

Roman

144 p.

 

x

En 142 pages sensibles et sensuelles, toute une vie, riche et accomplie, autour d’une journĂ©e pivot, le dimanche des mères » … La vie c’est celle de Jane, servante, de sa liaison avec Paul en ces annĂ©es-lĂ , en 1924 … RĂ©ussi.

27.   Chevreuse – Patrick Modiano

Roman

158 p

 

x

Modiano creuse son sillon, ici un rĂ©cit très complexe oĂą les repères vrais faux rĂŞvĂ©s imaginĂ©s sont plus que jamais au cĹ“ur de cette errance. Vraiment bien Ă  dĂ©faut d’ĂŞtre rĂ©ellement surprenant.

28.   Des châteaux qui brĂ»lent – Arno Bertina

Roman

424 p.

 

x

Un rĂ©cit choral, une usine en voie de fermer, une sĂ©questration (le secrĂ©taire d’Ă©tat) et les impressions, les pensĂ©es des principaux acteurs. Pas de simplisme, de l’humain, beaucoup de sensibilitĂ© et une belle capacitĂ© d’empathie de l’auteur qui fait vivre et penser ses personnages si diffĂ©rents avec justesse. Très intĂ©ressant mĂŞme s’il y a quelques petites longueurs.

29.   Ensemble sĂ©parĂ©s – Dermot Bolger

Roman

384 p.

 

x

Irlande.  Folie spĂ©culative immobilière. Construction, chantier au black ; main d’Ĺ“uvre venue de l’Est.

Et deux couples, un mariage en perdition. Des secrets. Pas seulement. Un Ă©vĂ©nement va tout prĂ©cipiter. Excellent roman « choral » fin et bien conduit.

30.   L’ordre du jour – Eric Vuillard

Roman

160 p.

 

x

Juste avant 39-45.

Vuillard a son propre ton. Décalé, ironique. Pas si simple quand il est question de L'Allemagne nazie.

En chapitres courts, on dĂ©couvre des marchandages, des combinaisons d'intĂ©rĂŞts, avec 24 industriels complices. On se moque de l’entrĂ©e glorieuse de la Wehrmacht en Autriche après une panne ridicule. Certes. Mais il y a aussi un hommage aux humbles, oubliĂ©s, debout lorsqu’ils meurent quand tant vivent couchĂ©s.

31.   A Fake Story – Pendanx/Galandon

BD Futuropolis

96 p.

 

x

Belle ambiance et rĂ©cit bien charpentĂ© dans cette Ă©vocation des consĂ©quences de la cĂ©lèbre Ă©mission de radio d’Orson Welles sur CBS en 1938 sur la Guerre des Mondes. AdaptĂ©e d’un roman de Douglas Bourroughs.

32.   Tout un monde lointain – Celia Houdart

Roman

208 p.

x

 

DĂ©couverte pour moi. Ne cherchez rien du cĂ´tĂ© de l’ancrage social. 

Très belle Ă©criture, un livre tour Ă  tour poĂ©tique, sensoriel, sensuel. La rencontre inattendue d’une femme âgĂ©e et de deux jeunes gens. Ils semblent se cueillir en s’accueillant. Aucun jugement.  Douceur. RecommandĂ©.

33.   Le chant des tĂ©nèbres – Ian Rankin

Polar

544 p.

 

x

John Rebus inspecteur retraitĂ© mais actif, incorrigiblement. Une nouvelle enquĂŞte sur mesure par Ian Rankin. Confortable. Et quel sens des dialogues !

34.   Les toilettes de l’entreprise – Tristan Choisel

Théâtre

100 p.

x

 

Des disparitions successives dans les toilettes, une enquĂŞte policière qui tourne Ă  l’imprĂ©vu. Une pièce astucieuse, ingĂ©nieuse, qui Ă©vite les pièges au coeur des questions du travail en entreprise. Sans avoir l’air d’y toucher, profond et excellent.

35.   L'Echange -Almeida Eugenia

 

Roman

240 p.

x

 

Argentine, la démocratie reste malheureusement dépendante des tristes épisodes des années de dictature. Comme les répliques des séismes. Cela reste glauque et violent dans les coulisses, impactant police, justice, politique et médias.

Ce roman est superbement construit, l’Ă©criture sèche et tendue : le lecteur ressent la pression palpable, irrespirable dans une histoire oĂą l’on ne saurait dire qui gagne vĂ©ritablement.

Eugenia Almeida disait que pour elle, « le passĂ© n'est pas passĂ©. S'il explique notre prĂ©sent et conditionne notre futur, il n'est pas passĂ© ». Pas exactement pour le meilleur dans ce roman.

36.   Billy Wilder et moi – Jonathan Coe

Roman

304 p.

 

x

Jonathan Coe nous emmène sur les traces de Calista qui en 2013 revient en arrière sur sa vie, son parcours alors que ses deux enfants quittent la maison et que sa carrière de compositrice de film est plutôt en stand-by...

Une rencontre fortuite avec Billy Wilder dans les annĂ©es 70 a changĂ© sa vie et elle va avoir l’avantage et le plaisir de cĂ´toyer le maĂ®tre qui l’embauche comme assistante sur ses tournages. Elle va bien sĂ»r rencontrer l’entourage de Wilder et quelques acteurs parmi lesquels William Holden, Marthe Keller, Al Pacino.

Coe nous raconte cette histoire en la chapitrant par lieux ( Los Angeles, Munich, Paris, …)  et nous fait partager son admiration pour Wilder, le fil rouge Ă©tant un de ses derniers films «Fedora» auquel s’ajoutent des confidences sur sa vie et notamment l’Ă©poque nazie qui l’amena Ă  s’installer aux Etats-Unis.

Le parallèle Wilder/Calista est mené subtilement. On passe un très bon moment.

37.   Le rapport chinois – Pierre Darkanian

Roman

298 p.

 

 

Deuxième lecture de l’annĂ©e dont le bilan est vraiment maigre.

On est au coeur des rapports bidons et des malversations financières, je vous passe les dĂ©tails. Le personnage principal nous est vantĂ© comme un Falstaff qu’il est vraiment loin de tutoyer.

Soi-disant amusant et mĂŞme irrĂ©sistible, ce roman de près de 300 pages est d’une lourdeur colossale. BoursouflĂ©, long très long. En une espèce de boomerang, il se prend en pleine poire ce qu’il entend dĂ©noncer, mais je doute que ce soit conscient.

38.   Angèle ou le syndrome de la wassingue -Lucien Suel

Roman

96 p.

x

 

En dix chapitres, Angèle.
Un roman court nous permet de découvrir son univers et de nous replonger avec elle en enfance, ce moment d'apprentissage.
La grande sensibilité d'Angèle, sa perméabilité aux émotions effacent quelquefois la frontière entre rêve et réalité. Elle observe et elle s'imprègne, ô combien comme le signale la 4e de couverture, de la nature, des paysages, des animaux, tout en découvrant la complexité des relations humaines, entre pairs ou avec les adultes.
La wassingue apparaît régulièrement, aussi bien comme mot final (gimmick ou clin d'œil) des six premiers chapitres qu'en fil conducteur pour de nouvelles situations et rencontres (l'achat, le crachat, le petit chien nommé Jeudi !).
Ce sont des moments savoureux, tendres ou douloureux.
L'écriture est minutieuse, l'artisan-ébéniste n'est pas loin, et certaines phrases très belles m'ont donné envie de les relire tout haut.
La fin est magnifique.
Une très belle image, une photo, un tableau ?
Dans le champ, tous les quatre, les yeux levés vers le cerf-volant, une sensation intense de liberté et d'éphémère flotte, c'est comme une vague dont on sent bien qu'Angèle la voudrait éternelle.

39.   The beat goes on – Ian Rankin

Nouvelles sur l’inspecteur Rebus 912 p.

 

x

32 nouvelles compilĂ©es chronologiquement nous permettent de retrouver l’inspecteur Rebus, ce flic Ă©cossais teigneux, tĂŞtu et increvable.

Dans un ensemble de bonne tenue, c’est sans surprise que j’ai apprĂ©ciĂ© au mieux les nouvelles les plus longues (cela varie de quinze Ă  soixante pages environ). Ian Rankin est nettement plus Ă  l’aise lorsqu’il dĂ©roule, installe, raconte. C’est d’ailleurs l’ambiance et l’Ă©paisseur du temps dans ces romans qui en font, entre autres, le prix. Ici, les fans, dont je suis, y trouvent leur compte sans peine. Confortable, un rendez-vous avec un vieil ami.

40.   Leurs enfants après eux - Nicolas Mathieu

Roman

560  p.

x

 

L'action se déroule sur quatre étés : 1992, 1994, 1996, 1998.

La jeunesse, les rĂŞves (partir ?), la rĂ©alitĂ©.

Dans l’Est, fini les haut-fourneaux. La mondialisation a frappĂ© avec la dĂ©sindustrialisation et le dĂ©clin est engagĂ©.

Les jeunes que nous suivons, Anthony, Hacine, StĂ©phanie, HĂ©lène, Patrick vont se casser les dents sur le futur. 

C’est vibrant et bourdonnant de sensibilitĂ©, d’intensitĂ© et on ne se fait pas prier pour les suivre, tant ils sont attachants.

On n’est pas près d’oublier Anthony qui ne lâche rien de ses rĂŞves, pris entre deux parents « perdus ».

Une excellente lecture, un roman au scalpel très juste dans ce qu’il relate de l’adolescence, ce terreau d’incertitude.  

41.   Les derniers jours des fauves -JĂ©rĂ´me Leroy

Roman

432 p.

 

x

On est dans la basse politique, les affaires courantes, et ça ne sent pas bon. Les petits arrangements entre amis, les collusions entre services secrets et politique.

AncrĂ© -parfois malicieusement- dans l’actualitĂ© des dernières annĂ©es (gilets jaunes, Covid 19, …), le roman de JĂ©rĂ´me Leroy raconte d’une plume sèche et souvent cynique les manĹ“uvres pour l’accès au pouvoir prĂ©sidentiel. Les personnages sont bien campĂ©s, avec profondeur.

De quoi passer un excellent moment.

42.   Virgile s’en fout – Emmanuel Venet

Roman

160 p.

 

 

x

OrganisĂ© en alternance de chapitre en chapitre le roman relate d’une part la vie du narrateur, interne en mĂ©decine, qui aimerait Ă©crire et dont la vie est -disons- compliquĂ©e.

PerpĂ©tuellement hĂ©sitant, peu sĂ»r de ses choix, ses dĂ©mĂŞlĂ©s amoureux avec la belle Alexia Maurer ou une certaine Chantal Magnard Ă  la « croupe un peu large et aux idĂ©es indĂ©niablement Ă©troites » sont vraiment amusants.

Et puis il y a Bruno Veyssière, libraire au Temps Perdu, qui Ă©tablit chaque vendredi soir, en compagnie d'un arĂ©opage de lettrĂ©s et de quelques bouteilles de pouilly-fumĂ©, la liste des « cent plus beaux livres de langue française » .

D’autre part, comme en miroir, il y a les dieux grecs qui font la guerre, vivent dans la dĂ©bauche, et de fait, ce n’est pas tellement plus simple.

On passe un bon moment de lecture drolatique et poĂ©tique dans cet univers avec des personnages un peu foutraques et des dieux grecs qui finissent par faire n’importe quoi.

43.   Le chĹ“ur des femmes – Aude Mermilliod

BD (roman graphique)

240 p.

 

x

D’après Martin Winkler (que je n’ai pas lu). C’est un roman graphique souvent bouleversant sur le soin gynĂ©cologique et plus largement sur les questions liĂ©es au corps et Ă  l'intimitĂ© des femmes. Une rĂ©serve sur le twist final.

Mais… captivant et pĂ©dagogique.

44.   Monument national – Julia Deck

Roman

208 p.

 

 

Voici le troisième ratage de l’annĂ©e.

Beaucoup de peine Ă  suivre l'histoire d'une famille riche et de ses domestiques dans un château, histoire de vie Ă  mes yeux sans intĂ©rĂŞt. Les « riches » invitent des gens de banlieue chez eux, la situation apparaĂ®t improbable, Ă  l’image de tout le roman oĂą tout semble tirĂ© par les cheveux.

Vers la fin, le rĂ©cit connaĂ®t un emballement, une accumulation dĂ©sĂ©quilibrant l’Ă©difice dĂ©jĂ  maladroit de ce sommet d’ennui.

Des choix bizarres auxquels je n’ai pas adhĂ©rĂ© : c’est une enfant de moins de 10 ans qui raconte, elle semble beaucoup plus âgĂ©e Ă  certains moments… Un fil très tĂ©nu, un mĂ©lange de genres artificiel, j’ai estimĂ© que l’autrice se piquait d’ironie et de subtilitĂ©, mais elle manque son coup complètement. Il y a une absence de regard ou de point de vue qui nous dĂ©tache inexorablement de ce roman, lequel, dĂ©passant juste les 200 pages finit paradoxalement par sembler bien long…

Tel est pris qui croyait prendre ? Faute de point de vue, l’artificialitĂ© dĂ©risoire n’est pas dĂ©noncĂ©e mais elle absorbe et phagocyte l’ensemble.

 

45.   Arithmomania -Lucien Suel

Poésie

218 p.

x

 

Une anthologie, c’est très variĂ© dans les formes, c’est pas simple Ă  commenter. Bon, je suis fan !

46.   Longtemps je me suis couchĂ© de bonne heure – JP Gattegno

Roman

272 p.

 

x

Un peu nostalgique, assez fĂ»tĂ©, attachant. SĂ©bastien Ponchelet, dĂ©linquant « au petit bonheur la malchance », va faire une Ă©trange dĂ©couverte dans la maison d'Ă©dition oĂą il est manutentionnaire. Un manuscrit qui va Ă©veiller ses sens, notamment par sa première phrase « Longtemps je me suis couchĂ© de bonne heure ». Ces quelques mots (cĂ©lèbres dĂ©jĂ  avant lui), et pĂ©ripĂ©ties suffiront Ă  le dĂ©stabiliser et vivre des aventures troublantes.

Un style plutôt enlevé, une intrigue avec quelques rebondissements, une filature amoureuse troublante, entre autres.

Et mĂŞme un certain Marcel P. !

Audiard n’est pas loin Ă  certains moments, et les tronches qui ont peuplĂ© son cinĂ©ma et dit ses dialogues non plus.

Un roman vraiment plaisant à lire, sans prétention et qui touche au coeur.

47.   Colonne – Adrien Bosc

Roman

120 p.

 

x

DĂ©but de la guerre d'Espagne, Simone Weil, philosophe, rejoint le groupe international de la colonne anarchiste de Durruti. Elle n’y passe que quelques semaines et revient en France Ă  la suite d'une brĂ»lure accidentelle au pied.

J’ai eu envie de relire Adrien Bosc après avoir apprĂ©ciĂ© Constellation. Se trouve confirmĂ©e cette qualitĂ© d’Ă©vocation, ce travail en faisceaux très documentĂ©s qui donnent au rĂ©cit une ambiance très poĂ©tique. Et puis il y a deux personnages phares, Simone Weil et Georges Bernanos.

48.   Indignation – Philip Roth

Roman

240 p.

 

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Très bon roman d’apprentissage, Markus Flesser, sĂ©rieux, rigoureux et mĂŞme intransigeant, coupe le cordon ombilical, il part Ă  l’universitĂ©. 

On est en 1951, pendant la guerre de CorĂ©e. Un roman prenant qui raconte et questionne les choix, les attitudes, leurs consĂ©quences sur la vie et la mort.  

49.   Un aller simple pour Roubaix -Lucien Suel

Nouvelle (tirée de Ni bruit ni fureur)

8 p.

x

 

Un aller simple pour Roubaix, en un rĂ©cit poignant, donne la parole au jeune Albert Decouvelaere dont la famille quitte la campagne flamande Ă  la fin du dix-neuvième siècle pour s’embaucher dans les filatures naissantes.

"Un aller simple pour Roubaix" permet de (re)trouver et d'apprĂ©cier une Ă©criture, ce style limpide qui nous embarque de tout cĹ“ur avec le jeune Albert. 
Une aventure humaine, un passage, un parcours sans pathos où rien n'est surligné.
J'apprĂ©cie au plus haut point l'absence d'effets de manche, une Ă©pure oĂą me semble-t-il l'Ă©motion vraie naĂ®t des mots posĂ©s et ajustĂ©s avec un soin patient, de ce qu'ils nous dĂ©crivent et racontent. 
Superbe ambiance, tendre et attentive. 
Cet aller simple mĂ©rite le dĂ©tour !

50.   Rivière – Lucien SUEL

Roman

152 p.

x

 

Rivière. Jean-Baptiste Rivière.

En quatrième de couverture, lorsque je lis ce nom, immĂ©diatement le flot du Jourdain me vient Ă  l’idĂ©e.

Sans savoir le moindre mot de la prose poétique que contient le roman.

A la lecture, je serai heureux un peu plus tard d’en trouver une Ă©vocation.

 

Dans le roman Rivière, le deuil est omniprĂ©sent. 

ComplexitĂ©, Le deuil cela ne se partage pas vraiment.  

Claire, l’amour de Jean-Baptiste, l’âme-sĹ“ur, est dĂ©cĂ©dĂ©e brutalement avant ses 50 ans.   

Nous revivons les débuts.

En 1970, l'histoire commence par le mariage de Jean-Baptiste avec Claire. Ils se dĂ©placent en 2 CV, Nord, Sud, Ardèche, Artois et mĂŞme l’Italie. Ils visitent leurs amis, les aident Ă  construire leur maison. 

Il y a la culture, l’art, les livres (j’ai bien aimĂ© leur système dĂ©calĂ© pour lire les auteurs de polars suĂ©dois Maj Sjöwall et Per Wahlöö qui ont crĂ©Ă© Martin Beck) et …la musique.

 

Et quelle musique.

Ah, quelle jubilation Ă  la lecture de certains noms des groupes de musique qui ont pavĂ© en partie mon propre parcours musical, pour la plupart des artistes rencontrĂ©s, gĂ©nĂ©ration oblige, après coup. 

C’est le sujet d’un chapitre magique sur le festival d’Amougies, près de Tournai.

« Les hippies d’Europe » affluent par milliers, Claire et Jean-Baptiste sont de la partie. CĂ´tĂ© groupes français, Ame Son est le seul nom connu pour moi, voisinant avec Moving Gelatine Plates, Blossom Toes, Chaos Rampant. La douce folie de ces noms qui marquent l’Ă©poque m’Ă©voque Van Der Graaf Generator.

A l’affiche du festival, aussi, les anglo-saxons, et je connais un peu mieux, jesuis plus « Ă  l’aise », avec Archie Shepp, Don Cherry, l’Art Ensemble of Chicago, Franck Zappa, Pink Floyd, Pretty Things, Keith Emerson et surtout Captain Beefheart.

Ce sont des noms qui sonnent Ă  mes oreilles, et si certains sont prĂ©sents dans mes Ă©tagères, hĂ©las ils ne sont pas parmi les 33 tours survivants. Mais ils ont bien lĂ .  

Grâce à Jean-Baptiste et Claire, je me replonge avec délice dans la fin des années 60, début 70, ce moment prodigieux pour la musique. Même si je ne me tiens jamais très loin de ces plages, de ces rives.

Claire est toujours là. Même si Claire est décédée brutalement avant ses 50 ans.

Car Rivière c’est aussi, en quatorze passages, peut-ĂŞtre quatorze Ă©cluses (je n’ose dire stations), quatorze textes d’elle, Claire, qui s’intercalent rĂ©gulièrement et qui rythment le rĂ©cit au point qu’on se surprend Ă  les attendre, telles des lettres qui font partie du fil, qui sont le fil.

C’est du temps qui ne compte pas, c’est une mĂ©moire qu’on n’efface pas.

Diverses, profondes, surplombant l’espace-temps, ces pages forment une possible carte de vie qu’on pourrait rassembler dans un cahier Ă  consulter pour savoir oĂą aller. Viatique pour ne pas se perdre et, ultimement, ne pas perdre l’amour. A Love Supreme, bien sĂ»r.  

Les Ă©pisodes "twitter" un peu dĂ©calĂ©s avec un mystĂ©rieux correspondant D4rkD4d4 illustrent la pratique des rĂ©seaux sociaux par Jean-Baptiste, elle apparaĂ®t surtout ludique, dĂ©rivative, Ă  coups de perche et d’astuces tendues (bons mots, double-sens, rĂ©fĂ©rences). Et quand l’Ă©pisode en miroir se termine, c’est presque Ă©trangement, et il semble bien que le retour Ă  l’essentiel ait pris le pas.   

 Au fil de Rivière, on se rĂ©jouit aussi de retrouver certaines rĂ©fĂ©rences, des clins d’Ĺ“il parfois malicieux, ce sont comme des correspondances, presque des lettres Ă  l’encre sympathique qui scellent la complicitĂ© entre auteur et lecteur. Les voisins s’appellent Poirier. 

 

Dans Rivière, s’il y a quelques lĂ©gères touches d’humour, le ton est Ă  la mĂ©lancolie, sans qu’elle enferme et assèche. Non, elle appelle Ă  la vie, c’est ce que fait Jean-Baptiste qui jardine, avec son chien Alpha, qui aide ses voisins avec lesquels il se lie peu Ă  peu et de plus en plus. Dans ces moments-lĂ , on mesure combien Jean-Baptiste est un personnage attachant.

Et il y a l’Ă©criture, ce sens de l’observation, fine, aiguisĂ©e qui sait dire au plus près. 

On voit et sent les paysages, les plantes aquatiques, les arbres, le jardin.  

Et que dire de ce « lyrisme contenu » (citĂ© en 4e de couverture) : il y a une intensitĂ©, une Ă©motion peu commune. Simple. Juste. Sobre.   

J'y apprécie une fois de plus au plus haut point l'absence d'effets de manche, l'épure où me semble-t-il l'émotion qui nous touche naît des mots posés et ajustés avec un soin patient et de ce qu'ils nous décrivent et nous racontent.

Rivière, on s’y baigne, le flot en est Ă©tonnamment paisible, d’une sagesse fluide et mĂ©lancolique, ode Ă  une vie simple, d’humanitĂ© au quotidien.

Je remonterai Ă  bord pour lire Rivière, c’est sĂ»r, un peu comme on ne se baigne pas deux fois dans le mĂŞme fleuve. J’ai mĂŞme dĂ©jĂ  commencĂ© !

Et rien ne dit que je ne planterai pas un jour un gingko biloba.

 

51.   Jours de sable – AimĂ©e de Jongh

BD

288 p.

 

x

Washington, 1937. John Clark, journaliste photoreporter de 22 ans, est engagé par la Farm Security Administration, l'organisme gouvernemental chargé d'aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Sa mission : témoigner de la situation dramatique des agriculteurs du Dust Bowl.

Située à cheval sur l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, cette région est frappée par la sécheresse et les tempêtes de sable plongent les habitants dans la misère. En Oklahoma, John tente de se faire accepter par la population. Il devient ami avec une jeune femme, Betty, grâce à qui il prend conscience du drame humain provoqué par la crise économique.

Mais il remet en question son rĂ´le social et son travail de photographe...

Un rĂ©cit bien menĂ©, sans surprise scĂ©naristique, mais intĂ©ressant par l’Ă©volution du personnage de John.

52.   Peter Hammill track by track – Richard Rees-Jones

 

x

 

Un classique sur un de mes chanteurs anglais favoris, d’album en album, morceau par morceau.  50 ans et plus de carrière !

53.   Ulysse les chants du retour – Jean Harambat

Roman graphique

240 p.

X

 

Cette bande dessinĂ©e m’a plu et m’a semblĂ© originale.

Elle raconte le retour d’Ulysse tout en faisant le lien avec aujourd’hui, ce qu’il nous en reste, ce que cette histoire nous apporte. On trouve donc des pauses qui permettent des Ă©clairages, des analyses qui apportent du sens et sont très bien intĂ©grĂ©es, stimulantes, ce qui donne un BD riche, magnifiquement dessinĂ©e et colorĂ©e (aquarelles), pour un très agrĂ©able et très instructif moment de lecture.

54.   L’Anarchiste qui s’appelait comme moi – Pablo Martin Sanchez

 

Roman

608 p.

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Un périple assez mouvementé, situation politique oblige, pour un héros attachant. On se laisse embarquer.

Que Pablo MartĂ­n Sánchez se rassure : son roman est tout Ă  fait passionnant, et je n'ai Ă©prouvĂ© aucune difficultĂ© Ă  avancer dans la vie de son homonyme telle qu'il nous la raconte. Il a voulu rester au plus près de ce que l'on sait de la vie de cet obscur anarchiste espagnol. Autour de ce cadre, le travail de brodure littĂ©raire, de mise en situation, est tout Ă  fait impressionnant et maĂ®trisĂ©.

MalgrĂ© son sujet, qui pourrait laisser croire que l'auteur a voulu s'en tenir aux faits avĂ©rĂ©s, il y a une très belle Ă©paisseur romanesque dans ce texte. La vie de Pablo est un roman : on y trouvera par exemple une amitiĂ© indĂ©fectible, un amour contrariĂ©, un duel, un voyage en AmĂ©rique, une visite guidĂ©e des tranchĂ©es de Verdun...
Difficile donc de ne pas se laisser emporter par ce livre, Ă  la fois gĂ©nĂ©reux et mouvementĂ© !

55.   Van der Graaf Generator track by track – Dan Coffey

 

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Disque par disque, morceau par morceau, une analyse d’un de mes groupes rocks favoris, le leader Ă©tant Peter Hammill.

56.   Une seconde vie - Dermot Bolger

Roman

272 p.

 

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Sean Blake réchappe de justesse à un accident de voiture à la suite duquel il a été, pendant quelques secondes, déclaré cliniquement mort. À son réveil, bouleversé, Sean perçoit le monde tout à fait différemment, comme s'il débutait une nouvelle existence.

Il avait déjà été retiré à sa mère à six semaines, jeune fille forcée par la société et l'Église de le laisser à l'adoption.

Sean décide de partir à la recherche de cette mère dont il ne sait rien.

Il y a beaucoup d'Ă©motion et de sensibilitĂ©, dans cette histoire particulière – un thème qui rappelle bien sĂ»r le magnifique film The Magdalene Sisters.

Que de difficultĂ©s pour Sean : sa femme et ses deux enfants ne savent rien de tout cela, il questionne sa vraie place, la vĂ©ritĂ© va-t-elle l’apaiser…

La narration et la construction peuvent dérouter, allers-retours dans le temps, un peu de confusion, amis je les ai mises sur le compte du trouble vécu par Sean.

Il y a deux parties distinctes dans le roman, il a fallu s’accrocher question rythme et fragmentation dans la première, mais la persĂ©vĂ©rance est rĂ©compensĂ©e dans la seconde, quand la quĂŞte se prĂ©cise, que l’intensitĂ© nous happe.

57.   Utopia avenue – David Mitchell

Roman

752 p.

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La saga d’un groupe de rock inventĂ©, Utopia Avenue, un quatuor qui publie deux albums et c’est tout… MĂ©tĂ©orique.

Le rêve pop rock se niche dans cette béance et cette brièveté.

C’est plutĂ´t bien fait, on y croise sixties oblige des musiciens de l’Ă©poque, Barret, Zappa, Bowie, Joplin…

J’ai retenu et apprĂ©ciĂ© la densitĂ© narrative qui permet de dĂ©jouer le piège hagiographique rempli de clichĂ©s.

On n’y trouve pas que des ombres qui s’agitent, on a une histoire intense car durant peu, avec les galères puis les premiers succès, et une fin dramatique.

Nous baignons dans toute la mythologie des sixties, l’histoire du groupe permet de peindre un tableau rempli d'humanitĂ©, de dĂ©sordre et de douleurs, de quĂŞtes et de rĂ©vĂ©lations.  

58.   07 07 07- Antonio Manzini

Roman polar

384 p.

 

 

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Après "Piste noire", "Froid comme la mort "et "Maudit Printemps" ou encore "Un homme seul "Antonio Manzini revient avec une nouvelle enquête du sous-préfet Rocco Schiavone. Séducteur, corrompu, sarcastique, Schiavone est aussi antipathique qu'attachant. Le genre de héros qu'on adore détester... snob, macho et ronchon, il a tout pour plaire pourtant on ne résiste pas à son humour noir.

Toujours mal embouché, grognon, grossier, cabotin, pas toujours très intègre pour un sous-préfet (l'équivalent de commissaire en Italie), mais alors sexy en diable (oui, je ne suis pas objective du tout...), et avec un coeur gros comme ça !

59.   Mort contre la montre -Jorge Zepeda Patterson

Roman polar

432 p.

 

 

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Plongée dans le Tour de France.

Bien aimé.

Dans ce polar sportif et apparemment fort bien documentĂ©, Jorge Zepeda Patterson nous dit « tout » sur le cyclisme, l'univers du Tour, les impĂ©ratifs sportifs et Ă©conomiques, les liens avec la presse… Le roman pose surtout la question de jusqu'oĂą est-on prĂŞt Ă  aller pour possĂ©der ce qui nous obsède ? Que ferions-nous pour assouvir notre soif de victoires ?
Le romancier nous offre une intrigue dans le milieu très fermĂ© d'une Ă©quipe cycliste oĂą compĂ©titions et amitiĂ© ne peuvent faire bon mĂ©nage, et je n’ai rien vu venir du dĂ©nouement.

La structure du roman est bien trouvée (une étape= un chapitre) avec à la fin dudit chapitre le classement de l'étape annoté par le héros, un coureur bien sûr (Marc) qui passe en revue les mobiles possibles de ses adversaires.
Un  bon moment.

60.   La muse rouge – VĂ©ronique de Haas

Roman polar

448 p

 

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Revenu handicapé de la guerre de 14-18, l'inspecteur Dessange a trouvé un poste à la brigade Criminelle.

Au début des années 1920, il enquête sur le meurtre de deux prostituées et celui d'un diplomate chinois, mais il apparaît très vite que d'autres assassinats sont certainement imputables au même coupable.

Les pĂ©ripĂ©ties de l’enquĂŞte dans ce contexte historique sont bien menĂ©es, c’est très classique et solidement charpentĂ©.

Un autre Ă©pisode ne serait pas de refus !

61.   L’innocence et la loi – Michael Connelly

Roman polar

576 p

 

 

 

Haller / Bosch.

L’autoroute, sans surprise. Efficace. Du très solide, hyper documentĂ© sur le système judiciaire amĂ©ricain. Beaucoup de scènes de procès. L’impression parfois de « lire une sĂ©rie tv » quand mĂŞme… Harry Bosch n’est pas du tout en première ligne.

62.   The Prisoner from the inside –

 

Doc sur la série tv

Doc

 

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Trois ouvrages sur la sĂ©rie culte, ma prĂ©fĂ©rĂ©e de tous les temps !

Cela fourmille de dĂ©tails, d’anecdotes.

La biographie de l’acteur vaut le dĂ©tour aussi.

Tout en anglais, of course.

Evidemment, indispensable pour moi.

 

63.   The making of “The Prisoner”

 

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64.   Patrick McGoohan Danger man or prisoner? Roger Langley

Biographie

 

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65.   Sel – Jussi Adler Olsen

Roman polar

546 p

 

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La 9e enquĂŞte du DĂ©partement V.

Classique, solide, bien campé.

Efficace et incarnĂ©.  

66.   Voyage de noces – Val McDermid (sĂ©rie Tony Hill Carol Jordan)

Roman polar

448 p

 

 

 

Le dernier de la sĂ©rie, dont j’ai presque tout lu me semble-t-il.

C’est un naufrage complet. Etrange, cette sensation tenace que l’auteur s’est dĂ©barrassĂ©e de la sĂ©rie, des personnages…

67.   La multiplication des feux follets – Raquel Taranilla

Roman

300 p

 

 

Une jeune universitaire se rend compte qu’un homme qu’elle connaĂ®t, QuirĂłs, a volĂ© le crâne du lĂ©gendaire rĂ©alisateur du cinĂ©ma muet F.W. Murnau. Tandis qu’elle retrace sa rencontre avec QuirĂłs – cinĂ©phile dĂ©sargentĂ©, dandy obsĂ©dĂ© par les voyages et les Ĺ“uvres non finies, la narratrice explore les limites de la vie artistique et intellectuelle, la surabondance de l’information, les excès du capitalisme et, bien sĂ»r, la puissance du dĂ©samour.

Les 100 premières pages n’ont fait qu’alimenter ma perplexitĂ©, les 100 suivantes m’ont Ă©touffĂ©. Une avalanche dont je me suis prĂ©servĂ© en renonçant aux dernières pages.

Ce « roman » est le supplice de l’annĂ©e.

Avec une noyade progressive dans mille et une digressions. Grand ennui.

La 4e couverture parle d'un livre dĂ©jantĂ©. Les notes en pied de page sont lĂ©gion, j’ai fini par ne plus les lire Ă  un moment.

Le contenu soit disant inspirĂ© de l’Oulipo ( ???) se voudrait Ă  la fois ludique et profond, mais ça ressemble surtout très fort Ă  un exercice de style prĂ©tentieux et mĂŞme, osons le mot, d'atrocement pĂ©dant.

68.   I am I am I am – Maggie O’Farrell

Roman 300 p

 

 

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De cette autrice, j’ai beaucoup aimĂ© « Assez de bleu dans le ciel » lu il y a quelques annĂ©es.

Ici, ce roman est composé de 17 courts récits, qui ont des liens entre eux, des évènements autobiographiques pour la plus grande part. 17 moments de sa vie, 17 expériences avec la mort, 17 organes du corps humain qui ont souffert ou par qui Maggie O'Farrell a frôlé la mort (le cou, les poumons, le cerveau, etc.) de façon plus ou moins aigüe.

Comment raconter sa vie à travers des expériences surprenantes, extrêmes, parfois sombres et douloureuses.

Il y a chez elle une hypersensibilitĂ©, des Ă©motions Ă  fleur de peau, certains chapitres sont très forts : « Ventre » datĂ© de 2003 sur une grossesse est extrĂŞmement Ă©mouvant.  Un autre chapitre sur une noyade Ă©vitĂ©e de peu est magnifiquement Ă©crit.

J’ai lu en trois temps, la structure le permet pour espacer et Ă©viter l’accumulation d’Ă©lĂ©ments dramatiques.

C’est une belle lecture, j’ai apprĂ©ciĂ© que toutes ces Ă©preuves ne soient pas instrumentalisĂ©es au service d’un message sentencieux. Il y a beaucoup d’espoir, et la vie comme fil indĂ©fectible.

69.   La libraire – Penelope Fitzgerald

Roman 170 p

 

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Court roman, publié en 1978. Florence Green arrive dans un petit village anglais, y achète The Old House, vieille maison délabrée, semble-t-il hantée, qui n'intéresse personne. Elle veut ouvrir une librairie.

Les ennuis commencent, elle va se heurter à la bourgeoisie bien-pensante, étriquée, envieuse, particulièrement Violet Gamart, l'épouse d'un général.

Celle-ci va user de son influence (large) car elle convoite aussi la maison pour y crĂ©er un centre d’art. Elle va se permettre tous les coups les plus pourris pour dĂ©loger Florence.

Les manipulations se succèdent, les coups bas aussi, si possible par derrière. Florence n’a que peu de soutiens. Elle est d’un grand courage, elle s’accroche.

Cette chronique renvoie bien aux usages moisis d’une communautĂ© refusant tout changement, toute intrusion.

Si le constat d’ensemble est d’une grande tristesse et d’une luciditĂ© coupante sur la nature humaine, il est dressĂ© par petites touches Ă  traits acerbes, avec humour, fantaisie, l’histoire se dĂ©roulant aux alentours de 1959-1960 dans une ambiance surannĂ©e.

Un bon moment de lecture.

70.   La grande escapade – Jean-Philippe Blondel (T1)

Roman 265 p

 

 

1974 le groupe scolaire Denis-Diderot.

Une saga sympa, vite lue, pur plaisir de se replonger sans façons dans les 70s..

71.   Un si petit monde – Jean-Philippe Blondel (T2)

Roman 256 p

 

 

La suite… 15 ans après en 1989.

 

72.   Trio – William Boyd

Roman 432 p

 

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Je ne me souviens pas avoir Ă©tĂ© déçu par Boyd, et cela ne sera pas le cas une fois encore.  On se retrouve l’Ă©tĂ© 1968 dans la station balnĂ©aire de Brighton, avec trois personnages qui ont tous une double-vie.

Il y a un film en tournage (L'Ă©patante Échelle pour la lune d'Emily Bracegirdle) » dans l'esprit des « Swingin' Sixties » ….

Boyd nous entraĂ®ne avec malice dans une « bouffonnerie calme » oĂą chacun essaie de donner le change Ă  grands renforts d’alcool et autres substances, de mensonges, de secrets.

Talbot Kydd producteur du film, Elfrida Wing Ă©crivaine et Anny Viklund actrice starlette se rĂ©vèlent attachants, leurs vies finement brossĂ©es, des vies oĂą ils semblent jouer Ă  ĂŞtre quelqu’un d’autre ne nous laissent pas indiffĂ©rents. Un très bon moment.

73.   Des fleurs pour Algernon – Daniel Keys

Roman d’anticipation

300 p

 

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Roman de 1966.

Il a fait l’objet d’au moins deux adaptations au cinĂ©ma et Ă  la tĂ©lĂ©vision, que je n’ai pas vues.

C’est l’histoire de Charlie Gordon, un simple d’esprit qui travaille dans une boulangerie. Il va ĂŞtre le cobaye humain Ă  qui l’on va appliquer la dĂ©couverte de deux professeurs qui ont rĂ©ussi Ă  augmenter considĂ©rablement l’intelligence d’Algernon, une souris de laboratoire. 

L’opĂ©ration rĂ©ussit et Charlie, Ă  une vitesse extraordinaire, est bientĂ´t dotĂ© d’une intelligence hors norme.

Le changement est radical, Charlie accède Ă  un monde dont il ne faisait pas partie auparavant.  Il dĂ©couvre aussi l’amour avec Alice qu’il a connue avant, quand elle lui apprenait Ă  lire et Ă  Ă©crire.

Mais un jour, les facultés supérieures d'Algernon déclinent.

Charlie vit alors le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent régresser, inexorablement renvoyé à son état et sa condition antérieurs.

Sur le thème fantastique des savants apprentis sorciers, de fort belles pages, notamment celles de Charlie qui tient son journal, on y voit comment sa pensĂ©e et son orthographe progressent avant de se dĂ©grader de nouveau. Il rĂ©ussit, avec ses qualitĂ©s altruistes, Ă  peu près correctement son « retour en arrière », ce qui n’est pas mince pour un tel drame.

Très intĂ©ressant, ce roman vaut par l’approche psychologique du rapport Ă  l’autre dans diffĂ©rents cercles : famille, amis, amours, profession, voisinage…

L’intelligence, la connaissance ne valent que complĂ©tĂ©es de lien, d’humanitĂ©.

Et puis Charlie, surdoué ou simplet, est un mec bien.

74.   Retour Ă  Stonemouth – Iain Banks

Roman 335 p

 

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En Ecosse, Stu, qui a « rĂ©ussi » Ă  Londres, revient dans son village natal (Stonemouth, donc). Mais voici qu'il doit d'abord en demander l'autorisation aux gangsters du coin... Il n’est pas le bienvenu. Pourquoi ?

Banks distille progressivement ce qui nous permettra de comprendre. Son récit évoque ainsi les liens d'enfance de Stu avec ses anciens potes, le drame qui s'est déroulé dans le jardin d'un des enfants, les rapports de force entre les deux familles de gangsters qui tiennent la ville, la brutalité des plus jeunes gangsters, les amours d'enfance...

Sur une trame classique, avec secrets, suspens, rebondissements et sentiments, Iain Banks nous fait cheminer avec Stu avec sensibilitĂ© dans une histoire oĂą les allers et retours entre passĂ© et prĂ©sent permettent d’avancer.

75.   La garden party – Thierry Bouuaert d’après K Mansfield

BD 71 p.

 

 

Cette adaptation m’a attirĂ© avec Katherine Mansfield en couverture.

Au bout du compte, une dĂ©ception, j’ai eu du mal Ă  voir oĂą l’on nous emmenait, l’ennui a pointĂ© assez vite mais j’ai terminĂ© par curiositĂ©. De plus un dessin peu attirant et le fin mot de l’histoire Ă©tant que certains (les riches) s'amusent dans des garden party, alors qu’Ă  cĂ´tĂ© il y a beaucoup de gens pauvres qui vivent des deuils cruels…

 On est saisi d’un irrĂ©pressible « tout ça pour ça… » c’est vraiment maigre.

76.   Madame Hayat - Ahmet Altan

Roman 272 p

 

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L’histoire d’amour de Fazil Ă©tudiant en littĂ©rature et Mme Hayat une femme superbe Ă  l'allure flamboyante...

Elle est plus âgĂ©e, libre et Fazil va se laisser porter et bercer par la dame qui vit bien ancrĂ©e dans le prĂ©sent. Carpe diem ?

Mais Fazil va rencontrer une jeune fille de son âge, Sila, qui semble savoir ce qu’elle veut.

Entre les deux femmes, tout oscille, tout balance, choisir ?

Ce parcours amoureux initiatique bĂ©nĂ©ficie du style de l’auteur, qui a quelques phrases magnifiques notamment au dĂ©but du roman.

On passe d’un univers Ă  l’autre, et au passage les tensions montent dans le pays.

Ce sont les deux femmes, très « complĂ©mentaires » finalement, ce sont bien elles qui s’avèrent passionnantes, comme si elles apprenaient Ă  Fazil la libertĂ©, l’Ă©mancipation.

Très beau moment de lecture. 

 

77.   Trois hommes seuls -Christian Oster 

Roman 173 p

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Un homme vivant à Paris reçoit un coup de téléphone de son ex petite amie, dont il est séparé et quasiment sans nouvelles depuis deux ans.

Elle souhaite qu'il lui ramène une chaise lui appartenant. En Corse.

Notre homme accepte et propose Ă  son partenaire de tennis de l'accompagner. Celui-ci dit oui, mais veut emmener un ami Ă  lui de longue date, qui plus est ancien funambule.

Et nous voilà partis pour un drôle de périple qui réunit trois hommes ne se connaissant quasiment pas, à bord d'une voiture, avec la chaise.

L’Ă©quipĂ©e se rĂ©vèle pittoresque, le trajet sur autoroute avec les aires de repos et stations-service est une belle plongĂ©e dans l’absurde, oĂą affleurent l’indĂ©cision, les atermoiements, les failles…

En Corse, deuxième partie, deux femmes arrivent dans le jeu, on sent que ça tangue fort dans les sentiments. Il ne se passe pas grand-chose pour autant.

C’est le premier roman d’Oster que je lis et j’y ai apprĂ©ciĂ© humour et dĂ©tachement, par petites touches, comme sans en avoir l’air.

Trois hommes et une chaise, Ă©quipage saugrenu. Et j’ai pensĂ© Ă  certains moments au film de Jarmusch « Down by Law ». La dernière phrase du roman retourne complètement la situation, c’est une belle trouvaille. C’est comme si finalement nous avions vĂ©cu une belle sĂ©quence de procrastination qui ne dit pas son nom, avec cette chaise transportĂ©e en voiture jusqu’en Corse qui symboliserait une place Ă  trouver ou retrouver pour le hĂ©ros.

78.   Le soldat dĂ©saccordĂ© - Gilles Marchand

Roman 208 p

 

 

Le thème semblait prometteur au dĂ©part, ainsi que l’ancrage historique après la Première guerre mondiale, ce traumatisme vertigineux.

Dans les annĂ©es 1920, un ancien combattant français rentrĂ© manchot de la guerre s'est donnĂ© pour mission de rechercher les soldats dont on a perdu la trace durant la « der des ders ».

Il est extrêmement méthodique et obstiné, il va de découvertes en découvertes.

Une affaire en particulier le hante.

Toute la mise en place est intĂ©ressante, mais c’est la deuxième partie qui m’a gĂŞnĂ©.

On semble passer par des moments plus convenus, presque obligĂ©s, qui ne sont pas spĂ©cialement bien rendus. Cela finit par tomber Ă  plat, dommage car l’histoire en elle-mĂŞme, y compris avec les Ă©lĂ©ments du dĂ©nouement, plutĂ´t inattendu, Ă©tait un bon matĂ©riau.

Il me semble qu’il  y a un problème de distance entre l’auteur, son histoire, ses personnages, et qu’il aurait dĂ» les « incarner » davantage.

Dommage.

79.   L’invention du diable – Hubert Haddad

Roman 320 p

 

 

C’est ma première dĂ©ception avec l’auteur dont j’ai lu une demi-douzaine de livres, toujours apprĂ©ciĂ©s jusqu’ici.

Original, il adopte au fil du rĂ©cit qui traverse diverses Ă©poques le style et la langue en vigueur au moment qu’il Ă©voque.

Le tour de force se révèle ardu pour le lecteur.

Très travaillĂ©e mais complexe, cette approche m’a amenĂ© Ă  littĂ©ralement patauger au dĂ©but, ce qui n’a pas aidĂ© Ă  entrer dans l’histoire. Et cela ne s’est pas arrangĂ© au bout du compte.

Cette histoire revisitant le mythe de Faust m’intĂ©ressait de la part de Haddad, je me demandais ce qu’il allait en tirer.

LĂ , je dois avouer que le jeu a pris le pas sur l’enjeu, l’Ă©popĂ©e prĂ©sumĂ©e devient lourde et longuette, et -malheureusement- mĂŞme l’Ă©pilogue me paraĂ®t complètement tirĂ© par les cheveux. Une conclusion « factice » dans une lecture aux forceps.

Bref, vivement le prochain !

80.   Dans le train – Christian Oster

Roman 159 p

 

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Il s'agit ici de la rencontre réussie entre un homme quelque peu errant et une femme qui peine sous le poids d'un sac, cela dans une gare, puis dans un train, puis dans une autre gare et dans un autre train. (éditeur)

 

Un roman sur l’inattendu. CaractĂ©ristique de ce que j’ai compris du style de l’auteur, aussi bien sur le fond que la forme.

Raconté du point de vue masculin.

C’est plutĂ´t romanesque, un certain charme se dĂ©gage du rĂ©cit, la longueur des phrases – toujours- traduit l’introspection du personnage et la complexitĂ© des situations progressivement. Emotions, subtilitĂ©, j’ai passĂ© un bon moment de lecture.

Laissez-vous entraîner comme le héros.

81.   Le travailleur de la nuit – Matz et Chemineau

BD 128 p

 

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Sur Alexandre Jacob, Ă  la vie riche fort intĂ©ressante et engagĂ©e, qui aurait inspirĂ© Ă  Maurice Leblanc le personnage d’Arsène Lupin.

82.   Eureka Street – Robert McLiam Wilson

Roman 544 p

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Dans un Belfast livré aux menaces terroristes, les habitants d'Eureka Street tentent de vivre vaille que vaille. Chuckie le gros protestant multiplie les combines pour faire fortune, tandis que Jake le catho, ancien dur au cœur d'artichaut, cumule les ruptures. Autour d'eux, la vie de quartier perdure, chacun se battant pour avancer sans jamais oublier la fraternité.

Très bon roman, on ne dĂ©croche pas du dĂ©but Ă  la fin. C’est magnifiquement racontĂ© et la bande de copains que nous suivons est très attachante. On ressent que la vie est lĂ , au complet, joies et tristesses, doutes, dans un rĂ©cit pĂ©tri d’humanitĂ© qu’entraĂ®ne la plume de McLiam Wilson.

Tour Ă  tour ironique, douloureuse et dĂ©senchantĂ©e, c’est malgrĂ© tout un vĂ©ritable hymne au bonheur.

83.   Taormine – Yves Ravey

Roman 140 p

 

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Un accident imprĂ©vu pendant des vacances destinĂ©es Ă  ressouder un couple l’entraĂ®ne sur des chemins inattendus et rĂ©vĂ©lateurs d’une morale assez Ă©lastique… peut-ĂŞtre pas les rĂ©vĂ©lations qu’ils escomptaient sur eux-mĂŞmes.  

L’Ă©criture “blanche” d’Yves Ravey m’a moins sĂ©duit cette fois-ci, est-ce que parce que je m’y habitue, comme prĂ©visible…Il y a toutefois sous la surface des questions assez explosives, les deux personnages chacun dans son style Ă©tant loin finalement d’ĂŞtre « aimables »…

84.   Ceux qui trop supportent – Arno Bertina

Chronique 240 p

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En 2017, Arno Bertina rencontre des salariés en lutte sur le site de l'usine GM&S (équipementier automobile). Au lieu d'y voir un pur écho à son roman Des châteaux qui brûlent, il va recueillir leurs témoignages quatre années durant, et ainsi rendre hommage à la fierté ouvrière, à leur résistance inventive et obstinée.

La lutte des ouvriers de la Souterraine, nous est livrĂ©e par des tĂ©moignages Ă©mouvants mais surtout dignes. Leurs actions, dĂ©marches, dĂ©placements (Ă  l'AssemblĂ©e, sur d'autres lieux de lutte), rencontres …permettent aussi de rappeler les moyens mis en place par les grands groupes (Peugeot, Renaud) pour dĂ©tourner l'argent public et laisser aux sous-traitants le soin de licencier.

Les politiques ? Ils parlent mais s'en dĂ©sintĂ©ressent. Pourquoi n’est-on pas surpris ?

Arno Bertina écrit sur la solidarité de ces hommes, leur capacité à réagir, voire à proposer des solutions.

Mais c’est avant tout, sans sensiblerie, leur dignitĂ© qui s’impose, alors que les autres parties ne sont que mĂ©pris.

85.   Frank Lee – Hasteda / Chesnot

BD 120 p.

 

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Alcatraz.

Après l’Ă©vasion cĂ©lèbre, suite fictive, on y retrouve des Ă©lĂ©ments du film de 1979 avec Clint Eastwood mais le rĂ©cit proposĂ© est une suite ingĂ©nieuse et vraisemblable qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

86.   MĂ©moires sauvĂ©s du vent – Brautigan

Poche 1018

167 p

 

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Fantaisie et gravitĂ©, rĂ©el/irrĂ©el un grand moment poĂ©tique avec Brautigan, on n’en sera pas surpris.

87.   Les corps solides -Joseph Incardona

Roman 272 p

 

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Pour Anna et son fils, basĂ©s (retirĂ©s ?) dans les Landes, le monde du surf, la malchance et la dèche, entrent en collision avec un jeu tĂ©lĂ©visĂ© obscène et rĂ©munĂ©rateur.

Surprises, contrastes, contraintes, un regard acide sur le monde d’aujourd’hui vu et vĂ©cu comme un spectacle permanent, voyeuriste et violent.

Et un lien mère fils comme fil conducteur.

Tout n’est pas si « simple ».

Intéressante lecture, un auteur que je découvre, un ton particulier, pour une lecture appréciée.

88.   Wonder Landes – Alexandre Labruffe

Roman 271 p

 

 

"Une seconde passe. A priori, rien n'explose, ou c'est imperceptible, infra-sonore. » De retour dans la forĂŞt des Landes suite Ă  l'incarcĂ©ration de son frère aĂ®nĂ©, rattrapĂ© par ses souvenirs d'enfance, harcelĂ© par les SMS & SOS du dĂ©tenu, bouleversĂ© par l'agonie du père, cernĂ© par les huissiers, Alexandre Labruffe oscille entre stupeur et parano, non-dits et dĂ©lires. Via cette gĂ©nĂ©alogie du dĂ©sordre, ponctuĂ©e de moments burlesques ou de phases paniques, il brise le miroir, parle Ă  ses fantĂ´mes. (4e de couverture)

 

La forme choisie, fragmentĂ©e, est censĂ©e reflĂ©ter les Ă©tats d’âmes et interrogations du narrateur. Ce qui me semblait attractif s’est rapidement rĂ©vĂ©lĂ© indigeste Ă  mon goĂ»t. Stupeur, parano, dĂ©lires, trop c’est trop, j’ai ressenti qu’un possible Ă©quilibre dans le dĂ©lire n’Ă©tait pas atteint – mais est-ce possible ?-, que le maelstrom proposĂ© Ă©tait de plus en plus pesant, inĂ©gal, tournant en rond. Dommage. DĂ©cevant.

89.   Livre des esquisses – Jack Kerouac

Traduction de Lucien Suel

383 p

 

 

 

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Une découverte pour moi que cet ouvrage, réédité cette année.

Entre 1952 et 1954, Jack Kerouac sillonne les Etats-Unis, de New York Ă  San Francisco, et s'Ă©chappe au Mexique, au Maroc, ou encore Ă  Londres et Paris. Ses notes, prises sur le vif, s'accumulent dans des carnets.

La vie quotidienne en Caroline du Nord, le travail du serre-frein dans les dépôts de chemins de fer, les bruits dans les bois, les gens dans la rue, les filles, le vin, l'herbe...

Orage approchant, brume grise, herbes folles, hôtels, bars, camions, lumières... Autant d'images et d'impressions qui composent le motif de ce Livre des esquisses.

Ici une interview de Lucien Suel, traducteur : https://oeuvresouvertes.net/spip.php?article4239

 

90.   Cahiers de L’Herne Georges Perec n°119

Revue collective

280 p.

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Comme une somme, avec des contributions et des angles passionnants pour le « perecophile oulipien » que je suis.

91.   Derrière les panneaux, il y a des hommes / Joseph Incardona  

Roman 273 p

 

 

J’ai voulu prolonger avec cet auteur quelques semaines après et je n’ai pas Ă©tĂ© déçu.

Une histoire de trois petites filles qui disparaissent, toutes les trois sur la mĂŞme aire d’autoroute. VolatilisĂ©es…

J’ai bien accrochĂ© Ă  cette histoire, souvent poisseuse et crue, oĂą le dĂ©sir est omniprĂ©sent et brĂ»lant, et dont la scène principale – l’aire d’autoroute- est un lieu (de passage) qui n’a rien pour lui et semble vide, en rassemblant des solitudes lors de rencontres improbables. Il y a tellement de choses bizarres derrière une apparente banalitĂ©. 

Le rĂ©cit tourne donc autour de ce no man’s land et nous braque une image sans concession de notre monde, en grattant l’âme humaine oĂą ça dĂ©mange et dĂ©range.

PlutĂ´t radical, donc.

92.   Zoc / Jade Khoo

BD 160 p

Prix Cezam

X

 

Zoc est une jeune fille d'apparence normale. Elle ne sait pas quoi faire de sa vie, elle n'a pas de réelle passion, mais possède un drôle de pouvoir : capter et puiser l'eau avec ses cheveux ! Un pouvoir inutile et embêtant, dont elle va tout de même essayer de tirer parti.

Quand un village près de chez elle subit une vaste inondation, elle dĂ©cide rendre service en Ă©vacuant l'eau... (rĂ©sumĂ© Ă©diteur)  

 

Zoc a un don.

Une belle histoire poétique eau, rivière, cheveux, nuages, en plein dans les préoccupations actuelles.

Un graphisme clair proche du manga ou de Miyazaki dans l’esprit.

Une belle histoire. C’est peu dire qu’il faut se laisser porter par son courant !

Mon côté contemplatif y a trouvé son compte.

93.   Ce que nous sommes / Zep

BD prix Cezam

87 p

X

 

L’homme augmentĂ© … Grâce au projet Data Brain, les humains disposent Ă  la naissance d'un second cerveau numĂ©rique oĂą sont directement uploadĂ©es des connaissances et des expĂ©riences virtuelles plus vraies que nature. Avec de simples programmes Ă  tĂ©lĂ©charger, apprendre de nouvelles langues ou mĂŞme assimiler la totalitĂ© du savoir de l'humanitĂ© n'a jamais Ă©tĂ© aussi simple et rapide. Du moins si, comme Constant, on en a les moyens. Mais un jour, Ă  la suite d'un piratage informatique, il s'Ă©vanouit et se rĂ©veille en forĂŞt, loin de la ville protĂ©gĂ©e, en ayant perdu tout son savoir et ses souvenirs. DĂ©muni, il est recueilli par Hazel, jeune femme vivant en marge de la sociĂ©tĂ©, qui va l'aider Ă  se reconstruire et Ă  retrouver son passĂ©. Constant va donc partir sur les traces de son identitĂ© rĂ©elle et dĂ©couvrir au passage les facultĂ©s extraordinaires de son cerveau... humain. (RĂ©sumĂ© Ă©diteur)

Une lecture qui nous fera rĂ©flĂ©chir, les thèmes sont forcĂ©ment sensibles, qui est une belle rĂ©ussite dans le genre conte futuriste dont les derniers mots sont porteurs d’espoir.

94.   La dame blanche / Quentin Zuttion

BD prix Cezam

208 p

X

 

Infirmière Ă  la maison de retraite « Les Coquelicots », Estelle jongle entre les soins, les parties de cartes et les morts solitaires. Mais comment faire face aux derniers sommeils et aux rĂŞves inachevĂ©s ? En tissant des liens forts et intimes avec ses rĂ©sidents, la jeune femme pourrait perdre pied et prendre goĂ»t Ă  une libertĂ© dangereuse...

Un récit fort bien mené, prenant, qui nous touche tous.

95.   Massif central / Christian Oster

Roman 156 p

 

 

« Entre Paul et Carl Denver, il y a Maud. La femme que Paul a prise Ă  Denver, et qu'il vient de quitter. Trahison et dĂ©samour, une double faute que Denver, un personnage apparemment incontrĂ´lable, semble prĂŞt Ă  lui faire expier. Sous cette menace latente, Paul se rĂ©fugie dans le centre de la France. Mais la suite le conforte dans l'idĂ©e qu'il ne pourra pas Ă©chapper Ă  Denver. » (4e de couverture)

Quelques pĂ©ripĂ©ties, mais si peu. Ma troisième lecture d’un Christian Oster donc, après deux premiers essais plutĂ´t convaincants, mais lĂ  l’Ă©trangetĂ© s’installe ou persiste sur certains points.

Le lecteur est toujours simultanĂ©ment tenu Ă  distance et titillĂ© par le rĂ©cit, les personnages. Ceux-ci sont en consĂ©quence -par choix de l’auteur sans doute- assez peu attachants, ils restent mystĂ©rieux, on cerne mal leurs buts, on tournoie avec eux dans des phrases très longues (qui me pèsent) semblant signifier l’indĂ©cision ou la dĂ©tresse.

L’ensemble joue avec nous, nous manipule et cela apparaĂ®t dĂ©plaisant, sans traits de malice ou d’humour …

Cela peut lasser. Et je m’interroge pour savoir si finalement j’ai tout compris !

96.   Sangoma : les damnĂ©s de Cape Town / Caryl Ferey-Corentin Rouge

BD prix Cezam

152 p

 

 

Polar hyper classique, en Afrique du Sud. C’est en mode passe-partout, rien de saillant rĂ©ellement…

97.   Un ennemi du peuple / Javi Rey d’après Ibsen

BD prix Cezam

152 p

 

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Politiquement et humainement impeccable, on connaĂ®t la pièce de théâtre, la BD est de qualitĂ© mais j’ai du mal Ă  discerner ce qu’elle apporte.

98.   La rĂ©publique du crâne / Vincent Brugeas – Ronan Toulhoat  

BD prix Cezam

224 p

 

 

Une histoire de pirates, en 1718 dont l’intĂ©rĂŞt rĂ©side pour moi dans un personnage singulier, la reine Maryam, Ă  la tĂŞte d’esclaves noirs qui se sont mutinĂ©s, que va rencontrer la frĂ©gate d’Olivier de Vannes, nouvellement capitaine d’un bateau portugais capturĂ©.

J’y ai appris ou redĂ©couvert les codes chez les pirates.

99.   Celle qui parle / Alicia Jaraba

BD prix Cezam  216 p

 

X

Une destinĂ©e intĂ©ressante, historiquement vraie, Ă  l’Ă©poque du Conquistador Cortez au Mexique.

C’est la lĂ©gende et l’histoire de la Malinche, c’est-Ă -dire Malinalli, fille d’un chef de clan en AmĂ©rique centrale, qui d’esclave va devenir interprète ! 

100.                      Ripley Bogle / Robert McLiam Wilson

Roman 463 p

 

X

Après Eureka Street, mais en rétropédalant car ce roman est antérieur.

Quatre jours avec un SDF, le style est lĂ , l’ancrage social aussi, et donc c’est Ripley Bogle, 22ans, qui nous raconte son histoire.

Irlandais, hâbleur et mythomane.

Semblant casser tout ce qu’il touche, se saborder. Il le reconnaĂ®t volontiers, un mea culpa qui ne cherche pas d’excuse. Beaucoup de crasse, d’aciditĂ© ou d’humour noir. Ce n’est pas sans longueurs vers la fin, ni sans surprises non plus, mĂŞme si elles m’ont peu convaincu, sans doute parce qu’elles n’en sont pas exactement.

Du mĂŞme auteur, si vous n’en lisez qu’un, prĂ©fĂ©rez Eureka Street.

101.                      Le bureau des affaires occultes 1 – Eric Fouassier

Roman

368 p

 

 

1830. Après Charles X, Louis-Philippe roi des Français. Valentin Verne, jeune policier de la SĂ»retĂ© aux mĂ©thodes peu orthodoxes, fĂ©ru de sciences (chimie, mĂ©decine) est chargĂ© d’une enquĂŞte spĂ©ciale, suite au dĂ©cès Ă©trange d’un jeune aristocrate. Il va devoir dĂ©mĂŞler un complot politique, et pour cela, il devient pour un temps l’unique membre du Bureau des Affaires Occultes (Secrètes aurait convenu, je pense).  

Nouvel avatar du polar historique. Quelle lourdeur. Il ne manque pas un bouton de guĂŞtre Ă  la reconstitution, les « bonnes cases » sont cochĂ©es – hĂ©las. Le scĂ©nario est mince, il y a mĂŞme des chapitres de type « journal » d’un personnage tenu prisonnier, lignes qui reviennent rĂ©gulièrement, sans doute un gage d’Ă©motion…j’ai fini par les sauter, ça n’a en rien manquĂ©. Oh c’est lourd, convenu, limite scolaire, il n’y a aucune description qui nous est Ă©pargnĂ©e.

Tout cela pour un résultat peu convaincant.

Comme je suis curieux, il y a un tome 2 qui devrait boucler l’affaire, alors je le lirai mais ce sera tout.

102.                      Satchmo / Leo Heitz

BD prix Cezam

180 p

 

 

Grosse dĂ©ception Ă  tous points de vue, le scĂ©nario, le graphisme, les personnages, la grande minceur de l’ensemble.

Mon intĂ©rĂŞt n’a pas Ă©tĂ© soulevĂ© une seconde. …

103.                      Carbone et Silicium / Mathieu Bablet

BD SF 270 p.

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NĂ©s dans un laboratoire de la Silicone Valley, deux androĂŻdes, Carbone et Silicium, vont ĂŞtre les tĂ©moins du changement vers notre humanitĂ© future. Ce moment oĂą la technologie de l'intelligence artificielle, pinacle de l'accomplissement humain, va entrer en confrontation directe avec les crises Ă©cologique, Ă©conomique et migratoire. C’est avec leurs yeux que nous allons redĂ©couvrir notre planète Terre ayant atteint le fameux point de non-retour annoncĂ© par les scientifiques depuis bien longtemps (rĂ©sumĂ© BD Collector).

Je ne suis pas lecteur habituellement de SF mais j’ai bien accrochĂ© Ă  cet univers graphiquement incroyable qui dĂ©crit un futur rien moins qu’apocalyptique. Le graphisme est parfaitement en cohĂ©rence avec ces visions-lĂ . Une rĂ©ussite.

EtalĂ© sur 271 ans (signe que certaines choses ont changĂ© cĂ´tĂ© mortalitĂ© !), le rĂ©cit essaie de se projeter en fin de compte, avec beaucoup d’humanitĂ© – et ironiquement c’est plutĂ´t de la part des droĂŻdes – Ă  partir de la sociĂ©tĂ© actuelle et des directions inquiĂ©tantes qui lui semblent promises. Une forme de rĂ©sistance ou de survie. C’est notre rĂ©alitĂ©, vue sans concession, l’Ĺ“il critique qui se pose n’Ă©tant pas exempt de mĂ©lancolie quand il observe l’Ă©volution, je n’ai pas dit progrès !

C’est ambitieux, peut-ĂŞtre un poil trop, mais cela donne matière Ă  rĂ©flexion.

104.                      Peine capitale / Isabelle Villain

Polar 182 p

 

 

Premier d’une sĂ©rie de 5, que j’ai terminĂ©e au moment de cette note, on vit les enquĂŞtes d’un groupe de police au 36 quai des Orfèvres.

Alors c’est plutĂ´t bien fichu et distrayant et c’est Ă  lire dans l’ordre de parution pour les Ă©volutions des personnages, notamment pour l'Ă©quipe de flics qui est bien troussĂ©e comme une petite famille.

Cela pourrait faire une honnête série tv.

Limites : ce n'est pas toujours très bien Ă©crit, par contre le suspense est bien mĂ©nagĂ©, il y a des surprises toujours sur le coupable Ă  la fin, mais c'est toujours dans un petit cercle, ce qui est parfois un peu forcĂ© cĂ´tĂ© crĂ©dibilitĂ©.

VoilĂ  donc de quoi passer quelques bons moments sans prise de tĂŞte.

105.                      Ames battues / Isabelle Villain

Polar 192 p

 

 

Voir Peine Capitale

106.                      Connemara / Nicolas Mathieu

Roman 396 p

 

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J’ai dĂ©couvert assez rĂ©cemment Nicolas Mathieu, avec deux romans dĂ©jĂ  lus et apprĂ©ciĂ©s (Aux animaux la guerre, Leurs enfants après eux).

Nous restons dans l’Est de la France. Le roman met en scène deux quadragĂ©naires : HĂ©lène, qui a quittĂ© sa petite ville, semble reprĂ©senter la rĂ©ussite professionnelle et personnelle. Christophe lui n’est pas parti, c’est une gloire locale (Ă©quipe de hockey sur glace dès 16 ans ), il divorce, vit chez son père avec son fils et vend des aliments pour chien.

Tous les deux ont grandi lĂ , elle semble lasse de sa situation, lui s’accroche, y croit malgrĂ© tout. Tous les deux se demandent s’ils ont rĂ©ussi leur vie, et oĂą sont passĂ©s leurs rĂŞves.

Est-ce qu’il n’est pas temps de tout (?) changer, de saisir sa chance avant qu’il soit trop tard et de se dire qu’on a tout ratĂ© ?

Ils vont se recroiser et s’attirer, entamer une liaison, mais pas pour les mĂŞmes raisons. Chacun y trouve momentanĂ©ment son compte du point de l’Ă©go et de l’estime de soi. Le rĂ©cit permet Ă  l’auteur de brasser des thĂ©matiques personnelles et professionnelles de notre temps, dans un espace sociogĂ©ographique pas exactement favorisĂ©.

Mathieu, toujours Ă  l’aise dans la description des situations et des sentiments, des dĂ©sirs mĂŞlĂ©s de ces personnages nous emmène sans peine dans cette histoire riche de personnages attachants dans un contexte social assez bien troussĂ©.

J’ai trouvĂ© pourtant ce roman moins puissant que les prĂ©cĂ©dents. Sans doute est-il plus « convenu », et que les thèmes de prĂ©dilection de l’auteur sont dĂ©sormais bien installĂ©s et l’effet de surprise ou de dĂ©couverte joue moins.

 

 

 

 

13 commentaires:

  1. Plus de cent, waouh ! Je reviendrai à cette liste très variée où la fibre musicale, les années 70 et d'autres fils conducteurs apparaissent néanmoins. Merci pour le partage, K. J'ai déjà noté "L'Echange" d'Almeida Eugenia, bien qu'il soit plus noir que claudélien.

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    1. Bonjour Tania
      Les fils conducteurs sont complètement spontanés, au fil des goûts, des envies, des échos.
      L'Ă©change de Eugenia Almeida est un excellent choix.
      Bonnes lectures 2023
      Jean-Michel

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  2. Waouh, quelle liste, d'abord merci! Un beau travail.
    Ensuite imprimer le tout et le coller sur la porte de l'armoire à côté de moi.

    Mais déjà noter L'Echange -Almeida Eugenia , que je ne connais pas et Pablo Martin Sanchez. Ceci pour rester au pays:-))
    J'aime beaucoup le polars anglais, et ...lire en général!

    Le roman lu dernièrement qui m'a intéressée et que j'ai trouvé excellent est Middlesex de Jeffrey Eugenides. Si tu ne l'as pas lu...
    À bientôt et quand je lirai des livres de ta liste je reviendrai par ici.

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    1. Bonjour Colo
      Si vous avez un grand frigo ça va aller ;-)
      Les polars anglais ont été de bonnes pioches (la série des 3 "Crime" notamment bien ancrée dans les sixties et inspirés de personnages réels).
      Le Pablo Martin Sanchez est une des très bonnes lectures de l'année.
      A bientĂ´t
      Jean-Michel

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  3. Plus de cent livres lus en 2022 ! Impressionnant, en vérité ! Les livres cités, assez divers, abordent pas mail de thèmes, avec effectivement, des constantes.
    Si j'avais à sélectionner un ou deux titres, je choisirais Chevreuse de Modiano et Indignation De Ph. Roth.
    Merci pour ce partage, et Ă  bientĂ´t Jean-Michel.

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    1. Bonjour Antoine
      Les deux que tu relèves m'ont beaucoup plu, pour des raisons différentes bien sûr.
      La diversité de la liste, c'est ainsi, je reste éclectique et s'il y a des constantes c'est que j'aime creuser avec un auteur (nouveau ou pas) sur deux, trois ouvrages ou plus.
      Ensuite, cette année c'est un peu nouveau, la science fiction en BD, qui m'embarque bien.
      A suivre, bonnes lectures Ă  toi aussi.
      Jean-Michel

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  4. Eh bien, quelle série. Je n'en ai lu aucun, parfait. J'en retiens trois pour les mois à venir D'abord, le polar british car les anglais me font souvent sourire, et j'adore les polars ; mais aussi "Billy Wilder et moi" car j'aime beaucoup
    BIlly Wilder, Jonathan Co aussi, parfois. Joseph Incardona, "derrière les panneaux,
    il y a des hommes" aussi, peut-ĂŞtre... Merci pour la liste.

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    1. Bonjour Ghislaine
      peut-ĂŞtre glisserez-vous Ă  l'occasion quelques conseils Ă  partir de vos lectures, ce sera bienvenu !
      Le Jonathan Coe sur Wilder permet en effet de s'attarder auprès de Wilder et c'est un très bon moment.
      Incardona, je vais creuser !
      A bientĂ´t,
      Jean-Michel

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  5. Voilà, c'est imprimé, señor Colo a fait des choix aussi, ta liste nous est précieuse, gracias amigo.

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    1. Merci Colo, et là je fais mon curieux, ce serait avec plaisir si vous me révéliez vos choix ;-)
      A bientĂ´t
      Jean-Michel

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  6. Je répondrai à chacun d'ici lundi prochain !
    En attendant, pour cette liste,
    MERCI :
    Laurent Margantin, Lucien Suel, Revue Le Matricule Des Anges, L'équipe de la médiathèque (Emilie, Cécile, Maribé) Tania, Colo, Blogart, Stéphanie de la librairie Coiffard et Chrystèle Calmier.

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  7. Cent six lectures, pas mal! Une tous les trois jours, sauf le dimanche, en gros... (autrement dit, deux bouquins par semaine).
    Mais je n'ai lu aucun des titres cités, personnellement!
    Pour la question sur la BD d'après Ibsen (que peut-elle apporter?), je dirais: une entrée vers l'auteur et l'oeuvre, pour qui ne lit aujourd'hui que des bulles avec un peu de texte dedans (il y a même des manga qui "revisitent" les classiques)? Public visé: la jeunesse (scolarisée?). Verre à moitié vide (les crétins...) ou à moitié plein (au moins, ils prennent l'existence de - et sait-on jamais, peut-être certains auront-ils envoie de découvrir l'oeuvre originale...).
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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    RĂ©ponses
    1. Merci, un coup d’Ĺ“il sur ma fiche 2023, je suis parti sur le mĂŞme rythme, avec dĂ©jĂ  18 lus.
      Sur Ibsen je partage bien sûr la tonalité du commentaire.
      Tout dĂ©pend de son propre parcours, de quel lecteur on est : connaissant ou pas l’Ĺ“uvre adaptĂ©e. Évidemment j'ai Ă©tĂ© "pris" par le traitement - qui n'amène rien après-coup mais cette bd de qualitĂ© peut effectivement, et tant mieux, ĂŞtre une porte vers l’Ĺ“uvre originale, vers l'auteur.
      A bientĂ´t
      Jean-Michel

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