Les soirs d’incertitude, il
prenait à nouveau le train de sa mémoire, à la recherche de
quelque chose, quelque trace, quelqu’un, comme un héritage entier laissé
en chemin, une histoire inachevée sans héros, peuplée d’étrangers
familiers, tisseurs d’un enfer de hasards à faire oublier l’idée de paradis.
Il perdait pied et appétit dans cette vie décolorée, grise plutôt
que rose, cherchait les fils à relier, au plus loin, en vain, les
chances à se donner…
Il songeait souvent à un passage, un sentier, à l’ombre d’un conseil qu’on pourrait lui donner, pour s’extirper des épines de roses, remonter dans l’arbre du désir, voir et attendre… Attendre l’appétit ouvert, l’heure de réouverture du paradis, se détacher de cette sensation habitée de corps étranger, commencer par en finir avec les héros, d’ici ou du monde entier, cet héritage ce poids mort qui grippait sa mémoire… Boucler le voyage. Descendre du train.
Soulignés, les 10 mots imposés :
Train, mémoire, héritage, entier, héros, étranger, paradis, rose, appétit, donner
Je me suis amusé à les utiliser une fois dans l'ordre donné puis une seconde fois dans l'ordre inverse.
Il a vraiment pris le train ? Ou il s'est embarqué par erreur sur la barque de Charon, le passeur des Enfers, et s'est retrouvé sur l'autre rive du Styx ?
RépondreSupprimerC'est bien la question, rêve, réalité...je n'y répondrai pas bien sûr 😉
SupprimerA bientôt
Jean-Michel
Ah, l'aller-retour, pas mal, surtout en train d'écriture !
RépondreSupprimerLe retour me plaît beaucoup, ici.
Mais pour la réouverture du paradis, au fait, c'est quand ?
La boucle est-elle bouclée ?
SupprimerRien de sûr.
A bientôt
Jean-Michel
Nette préférence pour le retour, se détacher des importuns, jeter aux orties les héros, je jubile....
RépondreSupprimerMerci Colo,
SupprimerJubilons !
A bientôt
Jean-Michel