mercredi 17 janvier 2024

Disparition

D’ordinaire

Lui portait l’étui de son violoncelle

Elle portait l’étui de son violon

A chacun son son 

même si ce n'est pas le sien 

Ils arrivaient, ils jouaient 

comme ça :  

Ce jour-là

Ils s’aperçurent que le violon était rangé dans l’étui du violoncelle

Et même si cela ne manquait pas de sel 

et même s'ils ne cherchèrent pas vraiment qui...celui ou celle

Ils se dirent il y a quelque chose qui cloche

Ce violon est dérangé

C’est un violon dingue

Ils se demandèrent 

quand même un peu ce qu’il étaient advenu 

ce qu'ils avaient bien pu 

faire du violoncelle

Il chercha sous son chapeau

Elle déboutonna son manteau

Rien

...

In extremis ils le retrouvèrent au fond de sa poche

Mais c’était une broche  

Pour aller au concert

Ils ne changèrent pas leurs habitudes

Lui l’étui de son violoncelle

Elle l’étui de son violon  

Mais problème de partition peut-être   

En tout cas

C’est comme cela qu’on l’interprète

Ils ne trouvèrent pas non plus l’orchestre

Elle empoigna son violon

Il sortit de plus loin ses plus belles vocalises

Ils finirent en duo

Dans le métro

 


6 commentaires:

  1. Heureusement qu'ils connaissaient la musique et ont pu prendre quand il le fallait, la clé des...chants !

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    1. Un peu d'improvisation aussi finalement !
      A bientôt
      Jean-Michel

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  2. Quelle aventure ce changement d'étui !
    ce "violon dingue" trace un joli chemin vers ce duo final !

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    1. Et nous ne parlerons pas du violoncelle fou, sans doute enfermé ailleurs !
      A bientôt
      Jean-Michel

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  3. Un très beau rythme dans ton texte, j'en ai apprécié la musique !

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    1. Tu me fais penser que je devrais les oraliser de temps en temps, que le rythme prenne l'air ;-)
      A bientôt
      Jean-Michel

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