mardi 2 avril 2024

Rouler



Trois amies s’étaient lassées de la course en sac
D’abord Paulette avait lâché la bicyclette
Colette ensuite avait vendu sa trottinette
Et enfin les patins qu’avait largués Odette
Dormaient fourbus dans un quelconque bric à brac
Le poulailler se disait « oh mais quel micmac »
 
Mauvaises langues au chaud bullant dans leur hamac   
Imaginant des sornettes du tac au tac
Pour les commères à l’affut, fut-ce le couac
Qu’avides elles guettaient depuis belle lurette ?
-Vous savez bien sous la houlette de Paulette
La perdition sera le lot des trois girouettes
Parler sans savoir et travailler du chapeau
Raconter n’importe quoi, ah c’est pas très beau
 
Les trois s’étaient simplement mises à la planche
Une course, deux, trois, la belle ou la revanche,  
La vitesse grisait, nouvelle sensation  
Le vent de front, c’est une autre paire de manches
Elles descendaient toujours à fond, bille en tête
Les dimanches filaient comme sur des roulettes
  

6 commentaires:

  1. Jouissif pour elles, espérons qu'elles ne finissent pas dans la farigoulette...

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    1. Non, elles sont habiles !
      A bientôt
      Jean-Michel

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  2. Ah, cette chanson "à bicyclette", avec Paulette, elle est merveilleuse.
    Dommage qu'elle soit rentrée au poulailler !
    Parler sans savoir et travailler du chapeau ? Elles sont fonctionnaires ua ministère des langues, les trois grâces ? ;)
    Trois planches, ça impressionne toujours !

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    1. Même si on finit entre quatre !
      A bientôt
      Jean-Michel

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  3. La sensation de vitesse, ainsi que l'excitation éprouvée par ces trois "planchistes' sont très bien rendues dans ce texte, très alerte et fort bien troussé ! On en redemande...
    À bientôt

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    1. Merci Antoine,
      "Je me suis lancé,
      comme les planchistes,
      j'ai planché."

      A bientôt
      Jean-Michel

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