Titre
auteur genre nombre de pages
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"note" de 1 à 3 ou rien !
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Résumé (éditeur ou 4e de
couverture) en italique
En gras, facultativement, mes notes .
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Mauvais genre Isabelle Villain Polar 248 p
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1
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Voir Peine Capitale en 2022.
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Le ministre et la Joconde
Bourhis-Bourgeon-Tanquerelle BD 85 p
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1
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Un prêt du tableau célèbre aux
Etats-Unis, en 1962, un ministre (Malraux) difficile à suivre, et une
traversée sur le France. Plutôt loufoque, il est rare qu’un ministre soit un
héros de BD ! Distrayant.
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Blessures invisibles Isabelle Villain Polar 226 p
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1
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Voir Peine Capitale en 2022.
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L’appât Jose Carlos SOMOZA Roman 410 p
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2
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Fini les détectives, les policiers,
les médecins légistes. Place aux ordinateurs, aux profileurs, aux appâts et…
à Shakespeare. L’élite du "dispositif" est à la manœuvre pour
traquer l’insaisissable "Spectateur" qui terrorise Madrid. Un roman intense et très étonnant
dont la lecture n’est pas si aisée. C’est ingénieux dans un mélange
savant et perché de psychisme et de technologie. Beaucoup de rebondissements
car les faux-semblants sont au cœur de l’intrigue. Complexe et envoûtant.
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De l’or et des larmes
Isabelle Villain Polar 256 p
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1
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Voir Peine Capitale en 2022.
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Le bureau des affaires occultes T2 le fantôme du vicaire Éric Fouassier Polar historique 382 p
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1
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Un peu plus abouti à mon goût que le
tome 1, il permet de résoudre l’affaire en suspens. La documentation toujours
impeccable est mieux maîtrisée ou intégrée. Quelques anachronismes, dûment
expliqués en notes annexes.
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Ecoute, jolie Marcia
Marcello Quintanilha BD 125 p prix Cezam
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1
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Chronique sociale, Rio et les
favelas. Marcia, infirmière, vit avec Aluisio, et sa fille Jaqueline lui mène
la vie dure. Les gangs du quartier s’en mêlent. Intéressant sur les rapprots
mère-fille.
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Mauvais pas Linwood Barclay Policier 440 p
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1
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Zack Walker a une obsession : la
sécurité. Marié et père de deux enfants, cet auteur de science-fiction a
préféré quitter un environnement urbain qu'il estime trop dangereux, pour une
vie de banlieue bien paisible. Un polar loufoque dans le ton, ou
comment un petit geste suivi d’un mensonge entraîne une cascade de
catastrophes et déniche beaucoup de choses derrière les apparences. Assez parodique finalement, bien
ficelé et avant tout distrayant.
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Les gens de Bilbao naissent où ils veulent Maria Larrea Roman 220 p
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2
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L'histoire commence en Espagne, par
deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao
donne vie à un garçon qu'elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en
Galice, une femme accouche d'une fille et la laisse aux sœurs d'un couvent.
Elle revient la chercher dix ans après. L'enfant est belle comme le diable,
jamais elle ne l'aimera. Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria,
notre narratrice. Un récit de filiation donc qui
commence à l’époque franquiste. Deux parties, la première assez
documentaire, la seconde pour la quête. De l’énergie, de l’humour, mais il y
a un je ne sais quoi de forcé qui m’a empêché d’adhérer pleinement. Il y a
quelques passages très émouvants, peu avant la fin, quand la narratrice
semble enfin quitter sa carapace de protection qui nous tient à distance.
Comme une justesse narrative enfin trouvée.
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Les Disparus du phare Peter May polar
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Dernier week-end de janvier Bastien Vives BD 184 p
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Un dessinateur reconnu, Denis,
arrive à Angoulême pour le Festival de la Bande Dessinée. Dédicaces, repas
sur le pouce, vieux copains, cette édition va sortir du lot lorsqu’il fait la
connaissance de Vanessa, épouse d'un collectionneur de BD. Lors des quelques
jours du festival, cette rencontre va bouleverser leurs deux vies, jusque-là
sans histoire. Beaucoup de tristesse dans cet
album, soulignée par le graphisme, est ce que je retiens. Pour le reste, une
confondante banalité et du déjà vu déjà lu. Je ne suis pas convaincu que les
vies des protagonistes en seront changées.
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La soustraction des possibles Joseph Incardona Roman 455 p en poche
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1
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Fin des années 80, la période bénie
des winners. Le capitalisme, les Golden Boys, la finance ont gagné : le bloc
de l’Est explose, les flux d’argent sont mondialisés. Tout devient marchandise, corps,
femmes, privilèges, et même le bonheur. Un monde nouveau s’invente, on parle
d’algorithmes et d’OGM. À Genève, Svetlana, une jeune
financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo.
Ils s’aiment mais veulent plus. Plus d’argent, plus de pouvoir, plus de
reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit
d’être assez malin pour se servir… Toujours étonnant au niveau du
style, une ambiance sombre et cynique, il y a peu ou pas d’espoir qui filtre.
Le milieu décrit est noir, trafics, blanchiments et bourgeoisie ultra-riche. Le jeu de l’auteur qui s’adresse au
lecteur ne manque pas d’intérêt (ironie, bons mots) mais cela semble parfois se
passer au détriment de l’histoire et des personnages, qui restent lointains,
comme secondaires et observés à la longue-vue. Ils sont tous quasiment peu
« aimables », pris dans les engrenages d’un système où la
compromission et la duplicité règnent en maître, ce qui finit par les broyer.
Tôt ou tard.
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Reine rouge Juan Gomez-Jurado Polar 560 p poche
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Antonia Scott est spéciale, ni flic
ni criminologue, elle n'a jamais porté d'arme ni d'insigne, et pourtant, elle
a résolu des dizaines d'affaires criminelles. Elle a tout arrêté et n’aspire
qu'à une chose : la tranquillité. L'inspecteur Jon Gutiérrez, missionné pour
lui faire reprendre du service, parvient à la convaincre d'étudier un dernier
dossier : un assassin s'en prend aux héritiers des plus grandes fortunes
d'Espagne. Prometteur dans le premier tiers qui
décrit et introduit les deux « héros » et leur rencontre, ce polar
s’essouffle rapidement, comme une baudruche percée, et sur la fin le temps
paraît vraiment long. Un manque de nerf, et de concision, préjudiciable à
l’intérêt du lecteur qui va en s’émoussant. Tome 1 d’une série que je ne lirai
pas…
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Le poids des héros
David Sala BD 180 p
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3
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Dans Le Poids des héros, David Sala
retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures
tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre
et de la résistance. En convoquant son point de vue de
petit garçon, il nous plonge dans une majestueuse et foisonnante exploration
de l'enfance et de l'adolescence. Une réussite, une lecture émouvante,
un graphisme magnifique au cœur des questions et des sentiments. Une famille, une enfance dans les
années 70. C’est une très belle plongée dans un tourbillon historique. Romain
Gary en exergue et puis symbole de cette résistance, la détermination de son
grand-père maternel, né dans le sud de l'Espagne, qui a survécu à la guerre
d'Espagne, qui a survécu au camp de concentration de Mauthausen. Il ne veut
pas mourir avant Franco. Il mourra six mois après lui.
Respect.
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Patagonie Route
203 Eduardo Fernando
Varela Roman 360 p
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3
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Un road-trip à travers les routes
les plus inhospitalières et sidérantes du sud du monde où rien ni personne
n’est ce qu’il semble être. Au volant de son camion, un
énigmatique saxophoniste (Parker) parcourt la géographie folle des routes
secondaires de la Patagonie et subit les caprices des vents omniprésents. Perdu dans l’immensité du paysage,
il se trouve confronté à des situations étonnantes et hostiles, les lieux
favorisant les rencontres avec des personnages peu aimables et extravagants.
Un jour Parker tombe amoureux de la caissière d’une fête foraine, cherche à
la retrouver. Mais comment peut-on suivre à la trace quelqu’un dans un monde
où quand on demande son chemin on vous répond : « Vous continuez tout droit,
le jeudi vous tournez à gauche et à la tombée de la nuit tournez encore à
gauche, tôt ou tard vous allez arriver à la mer » ? J’ai beaucoup aimé la première
moitié qui plante admirablement le décor, la seconde plus factuelle peut
paraître longuette, mais c’est vraiment dans l’esprit du roman. Grands espaces, solitudes,
étrangeté, absences de repères classiques. Une atmosphère et un climat
originaux. Intense et poétique,
souvent absurde. C’est une autre approche que cette
vie itinérante dans le camion, avec des rencontres souvent bizarres où les
personnages principaux (ils sont trois) croisent le fer de leurs solitudes.
Les convergences ne durent jamais longtemps, chacun repart et fait son chemin
comme happé par le vide. Des trois, Parker tient par-dessus tout à sa
liberté, il en prendra conscience plus fort, Mayten la caissière est lasse de
l’itinérance et vise une existence tranquille, sans tumulte, en famille. Sa
fuite avec Parker ne pouvait durer. Enfin le journaliste cherche sans cesse
de nouvelles quêtes plus ou moins fantaisistes si ce n’est imaginaires. Une belle expérience que cette
lecture, le tempo parfois indolent en est adapté au propos, car l’ennui fait
partie de ces vies… et il y a surtout quelques moments absolument magiques,
fragments qui ne durent pas, inoubliables, qui ne semblent rien d’autre que
le bonheur.
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Le répondeur Luc Blanvillain Roman 260 p
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2
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Baptiste, imitateur qui galère dans
un théâtre associatif, est abordé un jour par Pierre Chozène, romancier
célèbre et discret. Chozène a besoin de calme et de temps pour achever son
texte le plus ambitieux, le plus intime. Aussi propose-t-il à Baptiste de
devenir sa voix au téléphone pour écarter les fâcheux et les sollicitations.
Il lui donne quelques clés sur sa vie (consignée dans une « bible »
) et c’est ainsi que Baptiste devient son répondeur. A leurs risques et
périls. Une comédie réussie. Evidemment fort improbable au
départ, mais les situations et personnages sont fort bien troussés,
l’ensemble tient bien, il n’est pas si facile de rebondir et de faire évoluer
et se conclure une idée aussi farfelue.
On sait dès le début ce qu’il en est
et on ne lâche pas le roman, impatient de savoir si le répondeur qui influe
évidemment sur les différentes relations interpersonnelles ne va pas finir
par se griller et provoquer des catastrophes. En filigrane, très finement,
une jolie réflexion sur la communication, l’hyperconnexion et la difficulté
de la franchise, de se dire ou pas les choses.
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Les voisins d’à côté Linwood Barclay Polar 540 p
poche
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1
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Découvert avec « Mauvais
pas », ceci est le premier d’une série que je me propose de lire
intégralement (en 4 ou 5 tomes). A suivre. Le style humoristique est toujours
présent, l’avalanche d’incidents aussi, même si un peu tirée par les cheveux.
On sent bien que l’auteur tient sa formule. L'histoire à chaque fois est prenante,
intéressante, certains moments on se croit plongé dans un feuilleton
américain avec les gentils attaqués par plein de méchants… On passe un bon moment agréable, une
plaisant distraction sans plus. Un des atouts reste les dialogues, nombreux, qui permettent de donner du rythme.
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La trace du sang Peter May polar
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Le cartographe des
absences Mia Couto Roman 350 p
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3
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En 2019, un cyclone a entièrement
détruit la ville de Beira sur la côte du Mozambique. Un poète est invité par l’université
de la ville quelques jours avant la catastrophe. Il retrouve son enfance et
son adolescence dans ces rues où il a vécu dans les années 70. Il va faire un
voyage “vers le centre de son âme” et y trouver son père, un grand poète
engagé dans la lutte contre la colonisation portugaise Le roman est construit sur
d'incessants allers et retours passé/présent, juste avant le cyclone qui
laisse planer une ambiance pré-apocalyptique cotonneuse, entre le récit des
rencontres du narrateur avec les survivants de l'époque, et la reconstitution
du passé, grâce à une caisse de documents qui lui ont été confiés à son
arrivée à Beira par la petite-fille de l'inspecteur de la PIDE qui a jadis
arrêté son père. Tel un puzzle, le passé reprend forme, à mesure que le narrateur
épluche les documents. Repéré dans le Matricule des Anges,
avec une chronique et une interview qui m’ont attiré : « Le Cartographe des absences
est un moment de vie, suspendu au bord du vide, tenu à bout de bras, par la
magie du verbe, au-dessus du gouffre et de l’inéluctable fin. Il y a du
thriller et du conte, dans ce beau texte aux allures d’élégie. » Magnifique lecture, une prose
poétique aux trouvailles et aux angles surprenants dans un contexte
historique et politique colonial.
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Fausses promesses Linwood
Barclay Polar 540 p
poche
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1
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Voir plus haut Les voisins d’à côté
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Faux amis Linwood Barclay Polar
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1
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Voir plus haut Les voisins d’à côté
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Vraie Folie Linwood
Barclay Polar
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1
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Voir plus haut Les voisins d’à côté
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Champ de tir Linwood Barclay Polar
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1
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Voir plus haut Les voisins d’à côté Fin de la série, on est de livre en
livre toujours dans le même univers, la même petite ville, en vase clos, d’un
roman à l’autre le personnage principal change, mais on le connaissait déjà. L’auteur
joue avec les apparences, les secrets d’une petite communauté, il s’en sort
plutôt bien, même si les procédés changent peu. Pour passer un bon moment.
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La théorie des cordes Jose Carlos SOMOZA Roman 514 p
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2
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Ambitieux. Ingénieux. Du pur Somoza. Sciences (physique) + polar +
métaphysique, un attelage improbable qui fonctionne !
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Le grand vide
Léa Murawiecz BD 204 p
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3
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Le concept de la vie tenant à
l'attention portée par d'autres est au coeur du Grand vide. Manel Naher,
jeune femme introvertie et peu entourée, se retrouve menacée par l'attention
portée à son homonyme, une chanteuse nouvellement connue. Après une crise
cardiaque causée par le manque de Présence, elle va commencer à suivre un
traitement pour ne pas être oubliée… Excellent. Graphisme original. Belle
allégorie. Pour ce premier roman graphique Léa
Murawiec nous offre tout un monde. Mais pas que. C'est une
réflexion percutante, à la fois sur le métier d'auteur.rice que sur les
réseaux sociaux. Et c'est là toute sa force. Nous offrir un ouvrage tellement
vivant et pluriel qu'il en devient libre d'interprétation sans perdre de son
intensité. Graphiquement, chacune de ses 204 pages réalisées à l'encre de
chine, nous emporte et impose son rythme dans un mouvement fluide et toujours
sous tension. Seule certitude, cette dystopie interroge notre rapport au nom
et notre place dans la multitude. Et si elle ne répond pas aux
questionnements qu'elle suscite, elle a le mérite de nous proposer une
nouvelle piste de réflexion qui trouve un écho dans de nombreux aspects de
nos vies et ne nous laissera plus jamais tranquille. Une claque !
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L’homme qui inventait le monde – Rodolphe & Marchal BD 80 p.
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1
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Une trame SF classique. L’intérêt est dans l’économie de
moyens, il n’y a pas de surenchère technologique. C’est davantage
psychologique. Malgré tout, le dénouement apparaît
un peu simple et expédié.
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Préférence système – Ugo Bienvenu BD 168 p
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2
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Préférence système est un roman
graphique, à la fois visionnaire, cruel, humaniste et poétique, qui s’appuie
sur un excellent scénario. Conserver les données
culturelles...Tout se vaut-il ? Que garde-t-on ? Uniformisation,
aseptisation… Attention ! Pousse à la réflexion. Fort
intéressant.
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Qui a tué Alexandre Trestel ? Jean-Claude Royère Polar 309 op
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Situé à Nantes. « Polar
régional ». Hyper-classique. Sans surprise.
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La tache Philip Roth Roman 496 p
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2
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À la veille de la retraite, un
professeur de lettres classiques, accusé d'avoir tenu des propos racistes
envers ses étudiants, préfère démissionner plutôt que de livrer le secret qui
pourrait l'innocenter. Nathan Zuckerman ouvre le dossier de
son voisin Coleman Silk et découvre derrière la vie très rangée de l'ancien
doyen un passé inouï. Après "Pastorale
américaine" et "J’ai épousé un communiste", "La
tache", roman brutal et subtil, complète la trilogie de Philip Roth sur
l'identité de l'individu dans les grands bouleversements de l'Amérique de
l'après-guerre. Richesse et complexité. Du pur Roth.
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Le royaume désuni Jonathan Coe Roman 496 p
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1
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Un petit Coe pour cette fois. Comme
une sauce qui ne prend pas.
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La Marie en plastique David Prudhomme Pascal Rabaté BD 120 p
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1
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Un album drôle et caustique où la
ferveur du grand père communiste répond aux bondieuseries de sa femme. Une
famille franchouillarde à trois étages doit subir les conséquences des pleurs
de la vierge en plastique après le voyage à Lourdes de la mamie. Un bon moment plutôt truculent. J’ai rencontré l’auteur cette année
à la médiathèque, un excellent moment.
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Vive la marée David Prudhomme Pascal Rabaté BD 120 p
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2
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Beaucoup de justesse et de sens de
l’observation. Décalé, lunaire, poétique,
attachant.
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Le lâche Jared McGinnis Roman 352 p
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1
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Un terrible accident de voiture, une
femme meurt, un homme reste paralysé et un père retrouve son fils. Dix ans
après s’être enfui de sa maison, l’adolescent qui fuguait sur les trains de
marchandises et qui traversait le pays en stop est maintenant en fauteuil
roulant. Son père, aussi aimant qu’écorché, est la seule personne qui viendra
sans hésiter le chercher à l’hôpital. Sur cette base il y avait sans doute
de quoi faire quelque chose, malheureusement cela reste plat, prévisible,
avec plein de cases à cocher qui se cochent. Aucune « bonne
surprise » de mon point de vue…
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Les sources Marie-Hélène
Lafon Roman 128 p
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3
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Magnifique roman, Marie-Hélène Lafon
de sa plume sobre et efficace est à lire. Intense et immanquable.
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Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune Rabaté BD 104 p
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La pierre de mazarin 2 Le vampire du Sussex 2 L’homme qui grimpait 1 Conan Doyle -Nouvelles Holmes
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2 2 1
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Un temps de Toussaint Rabaté BD
24 p.
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2
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Pigalle, 1950 Christin BD 152 p
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Dans les années 50, le grand
banditisme. Echo aux films français de l’époque. Ultra classique. Et bien
noir, ambiance réussie.
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Plan social François Marchand Roman 132 p
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1
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Émile Delcourt est bien embêté.
L'usine de fabrication d'ancres marines, située en banlieue de Valenciennes,
dont il est le patron et que l'on se transmet de génération en génération
dans la famille, est au bord de la faillite. Même un plan social n'est pas
envisageable car trop coûteux. Pourtant, il suffirait qu'un quart des
employés quitte l'entreprise pour qu'elle soit viable. Roman au ton décalé et grinçant,
tout le monde en prend pour son
grade ! Delcourt est prêt à tout, il trouve
la solution à son problème que je ne vous révèlerai pas !
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Tokyo Express Matsumoto Roman 189 p
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2
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Un très bon polar japonais, à l’ambiance
étonnante avec un enquêteur d’une ténacité et d’une logique imperturbables.
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La cité des
marges William Boyle Roman 416 p
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2
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Pereira
prétend Antonio
Tabucchi Roman 220 p
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3
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Relecture 28 ans après ! D’actualité, par certains côtés,
hélas. Enthousiasmant.
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Jeune Vieille Paul Fournel Roman 170 p
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2
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Toujours de bons moments avec
Fournel. Et quelle écriture.
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Le livre de Gabert Paul Fournel Roman 200 p
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2
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Il y a des liens entre les deux
romans, c’est pourquoi je les ai lus à la suite.
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Notre si chère vieille dame auteur Anne Serre Roman 127 p
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2
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Complexe. Registres et niveaux emmêlés. Narration
fiction … Une autrice que je découvre, j’y retournerai.
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L’alcazar Simon Lamouret BD 208 p
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Ambiance polar années 50, très
classique et un peu mélo.
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La femme du 2e
étage Jurica
Pavicic 240 p.
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2
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Le coup de foudre est immédiat entre
Bruna, jeune employée modeste, et Frane, futur marin. Rapidement, le couple
se marie et emménage au deuxième étage de la maison des parents de Frane où
sa mère, Anka, vit toujours. Quelques années plus tard, leur vie
bascule lorsque Bruna est emprisonnée à Pozega pour le meurtre de sa
belle-mère... D’emblée, on sait que Bruna a tué sa
belle-mère qui vivait à l'étage en dessous du sien dans une maison de la
banlieue de Split. Ce qui compte, c'est le pourquoi et
le comment, une dimension psychologique, sociale (la Croatie
post-Yougoslavie) … Et puis Bruna est un personnage pas
facile, même si peu à peu l’empathie prend place, la deuxième partie du roman
fortement mélancolique et intense nous y menant sans jouer la corde du
mélodrame. Un très bon roman, fin, sans tapage,
un des meilleurs lus cette année.
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Made in China J M Erre
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Illisible, je n’ai pas tenu,
digressions, diversions, je n’ai pas ri une seconde.
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Un café maison Keigo Higashino Polar 256 p
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2
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Suite de l’exploration du polar
japonais avec un autre excellent cru, avec toujours cette ambiance étonnante.
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L’espion qui aimait les livres John Le Carré Roman 240 p
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2
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Un des derniers John Le Carré,
certes court, où l’on retrouve la marque de l’auteur, humour souvent discret et souvent cruel,
ironie qui irrigue l’ensemble, une intrigue complexe et l’on reste loin des
espions à l'intelligence acérée, bardés de gadgets, armés jusqu'aux dents et
sans états d'âme, je ne nommerai personne !
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Les étoiles s’éteignent à l’aube Vincent Turhan
d’après Richard Waganese Bd 152 p
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2
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Franklin Starlight, âgé de seize
ans, est appelé au chevet de son père Eldon et découvre un homme détruit par
des années d'alcoolisme. Eldon sent sa fin proche et demande à son fils de
l'accompagner jusqu'à la montagne pour y être enterré comme un guerrier. S'ensuit un rude voyage à travers
l'arrière-pays magnifique et sauvage de la Colombie britannique, mais aussi
un saisissant périple à la rencontre du passé et des origines indiennes des
deux hommes. Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien
que les périodes de joie et d'espoir, et lui parle des sacrifices qu'il a
concédés au nom de l'amour. Il fait ainsi découvrir à son fils un monde que
le garçon n'avait jamais vu, une histoire qu'il n'avait jamais entendue. Je n’ai pas lu le roman qui a été
adapté. La BD tisse fort bien le voyage, dans l’espace vers la montagne, et
dans le temps pour chaque personnage et son passé, son parcours. Très beaux graphisme et couleurs. Un
périple qui vaut le détour.
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Acte de Dieu Giacomo Nanni Bd 192 p
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2
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Très étonnant, original, inhabituel. Dans ce récit choral, Giacomo Nanni,
par la virtuosité d'une écriture hypnotique et d'un dessin pointilliste aussi
précis qu'envoûtant, nous parle de la Terre, des hommes, et de leur
impitoyable rapport de force. Fascinant.
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Une machine comme moi Ian McEwan Roman 400 p.
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2
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McEwan me déçoit rarement, il y a
une belle mécanique – sans jeu de mots- à l’œuvre dans ce roman qui m’a bien
captivé. Intéressant aussi au niveau des relations entre personnages.
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L'équation de plein été Keigo Higashino Polar 364 p
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2
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On retrouve le polar japonais et
encore un excellent cru de Higashino.
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Jeu Blanc Richard
Waganese Roman 264 p
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2
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Très belle histoire, les indiens, le
Canada, le hockey sur glace, avec un jeune indien joueur prodige. Beau roman
d’initiation, mais pas seulement.
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Blizzard Marie Vingtras
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Une grosse déception. Un roman à la fois bateau et
artificiel.
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La boîte en carton / La figure jaune / Les propriétaires de Reigate / Le
tordu Conan Doyle (Nouvelles – série Sherlock Holmes)
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2
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Avec plaisir se replonger de temps à
autre dans le canon des œuvres de Conan Doyle.
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Les belles personnes Chloé Cruchaudet BD 144 p
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1
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L’originalité de l’ouvrage est de
proposer des portraits de personnages anonymes, sous forme de BD, réalisés
dans des styles graphiques différents sur la base d’appels à témoignage sur
« des belles personnes ». On peut lire les témoignages dans la
seconde partie de l’ouvrage. Une idée impulsée par le festival
Lyon BD. Inégal, c’est le lot du florilège, je retiens le SDF à l’arrêt de
bus, ou encore Mint, chien d'aveugle, mais c’est chacun selon sa sensibilité,
bien sûr.
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René.e au bois dormant Elene Usdin 272 p
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Beaucoup de mal à lire cette BD
graphique qui m’a souvent semblé obscure. Dommage pour la thématique mais cette histoire part dans tous
les sens. Un récit onirique qui aborde de
grandes questions actuelles (le genre, l'urbanisation galopante, les attaques
contre la nature) et l'enlèvement d'enfants amérindiens par les Blancs, au
Canada, dans les années 60. Extrêmement pointu donc, je me suis
retrouvé sans repère très vite…
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Decades /Van Der Graaf
Generator in the 70s Steve Pilkington – docu rock
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Je te protégerai Peter May Polar
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Quand on a lu la « trilogie de
Lewis », ce qu’il a fait de mieux à mon sens, les autres romans de Peter
May sont souvent un ton en-dessous. Comme ici, ou l’exposition tient en
haleine et la conclusion malheureusement se révèle plutôt improbable…
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Au cœur d’un
été tout en or Anne Serre Nouvelles 144 p
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2
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Je retrouve Anne Serre, et le format
des nouvelles (rarement plus de trois pages) lui convient parfaitement. Un
plaisir. Je vais poursuivre avec Anne Serre,
découverte grâce à la revue Le Matricule des Anges.
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Il n’y aura
pas de sang versé Maryline
Desbioles Roman 152 p
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3
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« Tout se passe entre 1868 et 1869,
d'abord en Italie, au Piémont, puis en France, enfin da la seule vielle de
Lyon. Les personnages sont essentiellement des femmes. » Ainsi
commence Il n'y aura pas de sang versé, et ce récit va raconter un pan
d'histoire tout à fait méconnu : la première grève officielle de femmes
ouvrières sur les pentes de la Croix Rousse.
Toia, Rosalie, Marie, Clémence.
Toia, Rosalie, Marie, Clémence.
Maryline Desbiolles utilise la métaphore de la course en relai pour
parler de ses quatre femmes que le destin va bientôt réunir, et son style est
magnifique.
Elle a réussi une prouesse : révéler un pan de l'histoire ouvrière enterré –
la voix des femmes n'a jamais vraiment compté – et donner chair et sang à
quatre portraits de femmes attachantes. Une superbe leçon de vie et une
bouffée de liberté.
C’est vraiment très beau.
Maryline Desbiolles utilise la métaphore de la course en relai pour
parler de ses quatre femmes que le destin va bientôt réunir, et son style est
magnifique.
Elle a réussi une prouesse : révéler un pan de l'histoire ouvrière enterré –
la voix des femmes n'a jamais vraiment compté – et donner chair et sang à
quatre portraits de femmes attachantes. Une superbe leçon de vie et une
bouffée de liberté.
C’est vraiment très beau.
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Le vampire du Sussex / Le pensionnaire en traitement Conan Doyle Nouvelles - Sherlock Holmes
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2
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L’eau rouge Jurica Pavicic Roman 408 p
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3
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Après la femme du 2e
étage, encore un excellent roman que cette fresque de Jurica Pavicic, où nous
suivons ces personnages d’un village de Croatie pendant que l’histoire se
fait, chute de Tito, écroulement du communisme, etc… Suite à la disparition d’une jeune
fille de 17ans, ça piétine et l’affaire est classée, mais certains ne
renoncent pas. Une belle déclinaison
pleine de la complexité des liens intimes entre Grande histoire et petite
histoire.
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Le dévouement du
suspect Keigo Higashino Roman 320 p
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2
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Toujours cet excellent auteur
japonais, pour un polar à l’angle original.
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Ce que nous confions au vent Laura
Imai Messina Roman
240 p
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1
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Notre rapport à la mort et à nos
disparus. A partir d’une cabine téléphonique qui existe réellement. Un récit poétique, plutôt réussi en
première partie et beaucoup plus lourd et préchi-précha à mon sens dans la
deuxième.
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Les doigts rouges Keigo Higashino Polar 240 p
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2
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Avec toujours le même génie, Keigo
Higashino comprend tout, explique tout. Ce roman, dont l'atmosphère rappelle
celle du "dévouement du suspect X" est un des plus sombres du
maître nippon. Sombre, en effet, on voit progresser
la réflexion, les mensonges et les expédients utilisés par une famille si
banale en apparence lorsqu’elle doit se débattre et nager en eaux troubles
pour sauver les apparences certes mais aussi leur fils « psychopathe ». Ce n’est pas rose, non c’est rouge comme
dit le titre, et c’est très noir ! Et puis une surprise se niche dans
le final !
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L’interprète grec / Le traité naval / Une affaire d’identité / Cinq
pépins d’orange Conan Doyle Nouvelles -Sherlock Holmes
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2
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Le discours de la panthère Jérémie Mathieu BD 104 p
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2
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Un récit formé de plusieurs
histoires courtes où les animaux occupent seuls le devant de la scène. Au fil
des récits, on suit un étourneau perdu en pleine migration, une autruche qui
doute, un jeune éléphant apprenant l'histoire du monde... L’ensemble se présente comme une
fable, une parabole , c’est raconté très simplement, profond et sans prétention,
mais c’est loin d’être simpliste dans les thèmes (par exemple, l'entraide et
l'amitié, l'acceptation de soi et le regard des autres, la sagesse et la
mémoire du monde, l'environnement, la vie et la mort, etc.) Cela suscite le questionnement, et c’est
très prenant, parfois poétique. Une beau moment pour une belle lecture.
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Trois étoiles et un meurtre Peter May polar
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Les nus
d’Hersanghem Isabelle Dangy Roman 270 p
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3
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Très belle écriture, limpide, on
sent que Perec – mais pas seulement lui- n’est pas loin. L'ambiance est réussie, un côté décalé et suspendu, un puzzle qui s'emboîte... Une découverte et j’en lirai
d’autres.
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Un cimetière dans le cœur Ian Rankin Roman 396 p
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1
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N°24 des enquêtes de John Rebus. Imperturbable.
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Le grand secours Thomas B Reverdy Roman 320 p
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2
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Un roman de la rentrée littéraire. Assez
rare chez moi ! J’en ai apprécié le ton, qui n’est
pas misérabiliste, qui porte de l’espoir et souffle un peu de liberté avec
des personnages bien dessinés et attachants. Le récit se concentre sur une
journée en banlieue à Bondy. Une altercation, une émeute, lentement mais
sûrement dans la cocotte-minute, ça va être le feu aux poudres…. C’est intense mais l’auteur n’en
fait pas trop. Un roman puissant, engagé et romanesque, qui se clôt sur une
dernière image porteuse d’espoir, et même de poésie. Très appréciable.
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Banditi Antoine Albertini Polar 300 p
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Ambiance corse banditisme mafia.
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Eteindre la lune William Boyle Roman 416 p
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2
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Après la Cité des Marges, fort
apprécié, retour en arrière dans la bibliographie de l’auteur . Toujours très
attachant du côté des personnages.
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Figurec Fabrice Caro Roman 272 p
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1
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"L'enterrement de Pierre Giroud
m'a énormément déçu, c'était une cérémonie sans réelle émotion. Tout cela
manquait de rythme, de conviction. Le père Rouquet lui-même n'était pas dans
son meilleur jour. Non, vraiment, cet enterrement ne me marquera pas, on est
bien loin d'Antoine Mendez. (…)Antoine Mendez, voilà quelqu'un qui a réussi
son enterrement." À force de courir les enterrements,
le narrateur est devenu un expert en la matière. Mais à bien regarder
l'assistance, il semblerait qu'il ne soit pas le seul... Original avec une idée plutôt bien tenue au
fil du récit, seule la conclusion laisse sur sa faim mais l’histoire donne à
réfléchir !
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La couleur des choses Martin Panchaud BD prix Cezam 236 p
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2
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Dans le cadre du prix Cezam 2024, un
graphisme extrêmement surprenant et original, auquel il faut « se
faire » au début, et une fois qu’on est immergé ça prend. Un regret
toutefois sur le scénario qui amène une conclusion qui m’a laissé sur ma
faim. Gare à l’effet de forme prenant le pas sur le fond !
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Le ruban Ogawa Ito 244 p
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1
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Une belle idée mais beaucoup de
longueurs, une structure par épisodes qui ne m’a pas aidé, des rencontres
intéressantes d’autres moins ; J’essaierai un autre roman de l’auteur
« Papeterie Tsubaki »
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Un alibi en béton Peter May polar
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Guacamole Vaudou Judor et Fabcaro Roman photo 80 p
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1
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Les « joies » de la vie
d’entreprise, le marketing, la pub… Je me suis bien amusé, délires
absurdes, bref j’étais dans mon élément !
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Baguettes Chinoises Xinran
Roman 341 p
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3
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« Baguettes chinoises », que l'on ne
s'y trompe pas, ici les baguettes sont un terme pour désigner les filles en
opposition aux « poutres » les garçons qui eux peuvent soutenir le toit
familial. Oui, nous sommes en Chine ! Xinran nous raconte l'histoire de
ces trois « baguettes », trois soeurs qui vont quitter leur campagne pour
aller chercher du travail à Nankin. Elles trouveront chacune un employeur et
pourront mettre en valeur leurs compétences. Des sujets graves sont abordés sous une
forme proche d’un conte, l’humour fait sourire à plusieurs reprises, mais
l'on comprend malgré tout en filigrane la dureté des conditions de vie des
migrants. La différence de vie, de culture entre la ville et la campagne nous
amuse à travers des scènes qui montrent la naïveté des sœurs, mais nous
percevons le choc des cultures et la place faite aux femmes. Et les trois sœurs
font et trouvent leur place, en toute incrédulité vu ce qu’elles ont entendu
chez elles ! Une très belle lecture, intéressante
par son ton, son style qui permet d’aborder ces sujets avec finesse, pétulance et
douceur.
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Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et de
l’hippopotame Zabus/Hippolyte BD 160 p
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1
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Dans le cadre du prix Cezam 2024,
une belle histoire, pleine de bons et beaux sentiments sans évacuer la
complexité ni tomber dans la guimauve la plus collante.
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American tabloid James Ellroy Roman 800 p
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3
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Début de la Trilogie de Ellroy. 800 pages ici. Gros pavé haletant
qui se lit sans aucun mal. Mélange réussi d’histoire et de fiction. De 1958 à 1963, trafic manœuvres en
tous genres mafia CIA FBI les Kennedy Nixon JE Hoover Cuba… Un régal.
Celui-ci s’arrête quelques minutes avant l’assassinat du 22 novembre 1963. Palpitant. Les suivants sont du même tonneau et
vont occuper mon mois de janvier : -American Death Trip -Underworld
USA
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